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mercredi 28 septembre 2011

poème

La rune Jera

Le soleil de l'automne colore et illumine
Dans un sous-bois de chênes où se mettent à vibrer
Ses rayons translucides de belle ambre et citrine,
Une stèle de schiste et sa rune gravée

Deux kenaz imbriqués font la rune dynamique
En forme de réplique à l'immobile Isa
Le Blavet les sépare et ces graphies antiques
Semblent se défier en un secret combat.

La rune atteste ici qu'un cycle est achevé
Un autre lui succède, positif et vivant
Le cycle qui commence efface le passé
Et fait vivre l'espoir à l'automne triomphant.

Tout ce que l'homme acquiert sera repris un jour
Cette simple évidence par la rune est transmise
Le changement s'opère maintenant et toujours
L'accepter et comprendre, c'est l'harmonie conquise!

samedi 24 septembre 2011

poème

Rêve automnal

J'ai rêvé pour vos yeux, de sublimes horizons
De crêtes forestières, de schistes mordorés
Où le feu de l'automne colorant les vallons
Illumine de ses ors, la secrète Comté.

Les braises de l'automne succèdent à l'été
Et entretiennent encore les heures chaleureuses
Où les fruits se colorent avant de succomber
Aux caprices d'Eole et ses charges pluvieuses.

J'ai aimé dans vos coeurs, ce désir de comprendre
Le pays des lutins, des elfes et des fées
Les braises apparaissent sous un voile de cendre
Avec l'ambre et le feu de l'automne enchanté.

J'ai voulu, inconscient, que s'arrète le temps
Me nourrir de légendes, boire aux sources d'eau pure
Le bonheur savez-vous, se conjugue au présent
Et le présent je sais que jamais il ne dure.

jeudi 22 septembre 2011

chapelle de Rosquelfen

Statuaire
La statuaire ancienne de la chapelle présente une grande variété. Certaines statues sont en bois polychrome comme Saint Jean et Sainte Barbe déjà présentées (voir messages plus anciens), mais aussi la vierge à l'enfant restaurée en juin dernier, Sainte Marguerite ci-dessous, sortant du dragon.

D'autres statues sont en pierre, parfois polychromes comme Saint Sébastien percé de trous et objet d'une ancienne superstition qui consistait à placer une cheville de bois à l'emplacement percé où un malade avait mal afin d'obtenir sa guérison par l'intercession du saint.

mercredi 21 septembre 2011

poème

Liscuis

Liscuis qui cours vers le Blavet
Tu coules ici indifférent
Tu joues tranquille et innocent
Toi qui ne crains du temps, le trait!

Tu as vécu la mise en cage
Par les moulins et pêcheries
Charrois de grains, linges blanchis
Par lavandières aux corps sans âge

Tu as reçu les confidences
Des pauvres gens, de grands seigneurs
Tout en creusant ton lit mineur
Dans les rochers de ta naissance

Barrages, biefs, murs effondrés
Témoignent encore des riches heures
D'un beau ruisseau toujours rieur
Fêtant sans cesse la liberté!

lundi 19 septembre 2011

Sculpture

Exemple de réemploi d'un élément d'ancienne balustrade ou rampe d'escalier en chêne: petit hibou, tête à angle droit:
présenté dans un massif de rhododendrons (taille: environ 30cm de hauteur).
Dans un merisier, personnage en cours (introspection)

samedi 17 septembre 2011

poème

Méditation

Promeneur, promeneur, écoute ta conscience
Il est temps maintenant d'entendre le message
Que murmure la terre aux hommes sans patience
Ceux du consumérisme frénétique et sauvage.

La voix des bois, des landes est une voie de sagesse
Qui conduit par les crêtes, aux sources du bonheur
Par ses formes amies et ses couleurs en liesse
La nature adoucit les tourments de nos coeurs.

Au loin dans la vallée apparaissent les vieux murs
D'une ancienne abbaye, joyau d'un autre temps
Qui laisse voir encore les multiples blessures
Infligées par les hommes à sa beauté d'antan.

Il n'est plus aujourd'hui les anciennes prébendes
Des Abbés d'autrefois, exploitant le pays
L'homme ne fait que passer sur la terre des landes
Et son regard pensif s'arrête enfin ici.
 

vendredi 9 septembre 2011

poème

Le Breuil du Chêne

C'est un jour de grand vent, pluvieux et sans lumière
Je pénètre en sous-bois par une sente inconnue
Un amas de rochers telle une muraille austère
S'élève devant moi surplombant les feuillus

Soudain sur une dalle au relief étonnant
Un oiseau immobile, un vieux corbeau du Breuil
A l'oeil brillant et noir me regarde fixement
Serait-ce un signe funeste dans la forêt en deuil?

Les nuages se déchirent et laissent un instant
Un rayon lumineux éclairer le visage
D'un géant solitaire figé vers le levant
Où niche l'oiseau noir impassible et sans âge.

Le géant au corbeau est gardien d'une porte
Qui par le Breuil s'entrouvre sur un mystère ancien
Celui qu'un druide jadis dans cette place forte
Fit graver dans la pierre pour ses frères humains.