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mercredi 2 novembre 2011

poème

Transhumance

Le temps est revenu de quitter les collines
Les rivières bondissantes dans les chaos moussus
Les rochers sur la lande, les forêts de feuillus
Et la maison de pierres qui s'endort sous la bruine.

La cheminée diffuse la chaleur des tisons
Et les ombres mouvantes bientôt vont s'endormir
Recouverts par la cendre, les feux et les soupirs
S'éteignent en silence à la morte saison.

Mais alors que la pluie et les vents rugissants
Burinent encore l'ardoise et torturent les chênes
Sous la cendre demeurent, précieuses et souveraines,
Les braises incandescentes des désirs renaissants.


1 commentaire:

  1. Pierre,
    ce poème de la transhumance est riche en couleurs, saveurs, odeurs... Encore une fois, c'est l'âme de ce pays qui est de nouveau dévoilée et la résonance qu'elle opère dans la mienne! Comme je m'y retrouve étrangement! Comment des parcours si éloignés ont-ils pu converger à ce point vers un centre d'attraction aussi aigu? Les chemins de vies sont multiples, comme les éthiques sont multiples, mais au fond la finalité est unique quant au sens de notre participation au principe universel de vie...
    La poésie est une révélation dans cet ordre de chose, démontrant le lien humaniste plus fort encore que le lien du sang, assuré par le miroir du terroir et l'inspiration qu'il éveille! jean-Yves

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