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jeudi 28 février 2013

Peinture et poème

Après l'orage

Soleil couchant après l'orage
Dans l'estuaire du Belon
Tendres caresses de ses rayons
Sur le rivage
La pluie a nettoyé les cieux
Les goélans planent sous le vent
Les algues dansent au rythme lent
Des vagues bleues

Les derniers feux sur l'océan
Réchauffent encore un temps de glace
La marée jamais ne se lasse
En son jusant

La mer sur l'estran se prélasse
Tendres murmures de vieux amants
Toujours aussi indifférents
Au temps qui passe.
Acrylique sur toile (40x30cm)


vendredi 22 février 2013

Patrimoine,chronologie historique

Chronologie et histoire de la chapelle de Rosquelfen

En 2012, les travaux de l'architecte du patrimoine, Léo Goas Straaijer ont permis de se faire une idée plus précise de la chronologie de construction de cet édifice religieux. En plus sombre et traits pleins (encre de chine sur papier), la représentation de la construction la plus ancienne, du XIVe siècle: un bâtiment rectangulaire entre le clocher actuel et la position du jubé près de l'ouverture sud à droite de la porte sud. Cette déduction découle de l'étude de la charpente, des sablières et des murs, mais également de la datation de pièces de bois de l'ancienne charpente par dendrochronologie. En pointillés, l'implantation du bâtiment actuel.
Cette seconde gravure représente l'évolution du bâtiment à la fin du XVe siècle. Entre 1500 et 1510, le transept sud ou chapelle avec son autel est rajouté. La fourchette de temps remarquablement étroite est liée à l'étude des pièces de bois qui constituent la charpente; les assemblages, biseaux et tailles spécifiques à cette période permettent aux experts du patrimoine d'affiner les dates. C'est sans doute après cette époque que le bâtiment peut se prévaloir de titre d'église, église tréviale (Rosquelfen est une Trève de Laniscat) disposant d'une chapelle interne (transept sud).

Au début du XVIe siècle, un porche est ajouté devant l'entrée principale sud et la façade sud prend son aspect actuel sans la sacristie qui ne sera rajoutée qu'au début du XIXe siècle, le clocher sera construit en 1668. Une partie de l'ornementation de l'entrée du pignon ouest va se retrouver alors dans l'entrée du clocher restauré en 2012.
Le bâtiment actuel est visible dans les messages antérieurs sur la chapelle dans les archives 2011 et 2012 du blog. Programme de restauration 2013:  redressement et consolidation du mur nord de la nef qui présente une inclinaison vers le nord.

samedi 16 février 2013

Patrimoine de danses

Concours et journée Koste-'r-c'hoed du 2 mars

 Pour les  internautes intéressés par le patrimoine immatériel et plus spécifiquement le kost-ar-c'hoat (koste 'r c'hoed en vannetais), voici venu comme chaque année le temps fort de la danse. Celui-ci se déroule à Silfiac (56) le samedi 2 mars 2013 à partir de 14h pour ceux qui veulent s'initier ou se perfectionner dans l'exécution de cette magnifique gavotte, au tempo et au pas si caractéristiques avec les croisés et croisés-emboités. La journée se poursuit à 17h avec le fest-deiz, suivi par un  fest-noz à 21h au cours duquel se déroulera le concours. Il y a possibilité de restauration sur place pour ceux qui le veulent. Cette animation se déroule dans le bourg et à la salle des fêtes de Silfiac. Venez nombreux! Photo: concours individuel adultes à Silfiac . PS: j'ai regardé par curiosité les sites qui parlent de kost-ar-c'hoat; vous pouvez tous les éviter, il n'y en a pas un sérieux. La référence la plus sûre de cette danse reste la filmographie et la thèse de Jean Michel Guilcher, filmographie conservée à la cinémathèque de Bretagne à Brest. J'ajouterais la fiche technique de 1973 rédigée par Le Bozec de la Commission Danses de Kendalc'h auquel j'ai participé en reprenant le fil conducteur de J M Guilcher dans le terroir (comme Jean Ogé des Forges de Perret).

samedi 9 février 2013

Poème

La voix de l'Oracle

Aux crêtes rocailleuses flagellées par le vent
Une voix mystérieuse prolonge les échos
Disperse sur la lande les brassées de ses mots
Amour, désirs, plaisirs, au banquet des vivants

Laissez les vieilles morales et leurs imprécations
Lance le sage oracle aux marcheurs du chemin
Vivre n'est pas un mal, mais mal vivre en est un
L'enthousiasme est moteur de la jubilation!

La matière tyrannique soumet tout le réel
S'il faut être à demain pour rêver d'idéal
Le pire est justifié par un présent banal
Et le temps n'attend pas nos actes de mortels!



Puis-je prendre mes désirs pour ce qui est réel?
Demandais-je à la voix autant qu'à ma raison
Etre ou bien n'être pas, voilà bien la question
Vis donc dès aujourd'hui au présent éternel!

mardi 5 février 2013

peinture et poème

Aux chemins creux l'hiver 


Ma terre sombre, mes landes grises
Aux chemins creux de l'ancien temps
Mon cher espace tout ruisselant
Mater exquise!

Troublé par le cri des corbeaux
Je vais gravissant tes collines
Dans la vallée perclue de ruines
Chante un ruisseau.

Mais bientôt mars où meurt l'hiver
Des ciels obscurs et de silence
Déjà les fleurs de mon enfance
Embaument l'air.



(acrylique sur toile: 40x30cm)

Le chant de l'eau ou des lutins
Berce le val sous les grands chênes
Une voix, un parfum m'enchaînent
Rêves divins.

Les mots au présent merveilleux
Racontent encore tout ce que j'aime
Viennent teinter dans ce poème
Le ciel en bleu.





vendredi 1 février 2013

Recherches archéologiques

Découvertes archéologiques et Trésor de Laniscat

Au moment des travaux de contournement de Gouarec (22) et sur Rosquelfen en Laniscat, les équipes de l'INRAP mettent à jour les vestiges d'un important établissement agricole de stockage de production meunière et d'élevage datant du troisième siècle avant notre ère et qui va durer jusque la fin de la Tène, c'est-à-dire le début de l'occupation romaine (découverte de 2007).

Sur cette vue de l'INRAP, on découvre un enclos composé d'un fossé doublé par un talus. Il encadre une superficie de 7500 m2 et présente six entrées fermées par un porche. Dans cet enclos sera découverte une zone palissadée pour animaux domestiques. Dès la conquête romaine (environ 50 avant JC) l'enclos est modifié et fortement réduit. Il ne couvre alors qu'une surface de 1850 m2 comme le montre la photo aérienne des fouilles. Le site sera abandonné au cours du premier siècle de notre ère.
 Dans cette période troublée qui précède l'invasion romaine, le trésor est enfoui dans l'enclos gaulois. C'est grâce à la protection de ce talus que les 547 pièces (57 statères et 480  1/4 de statères) frappées par le pouvoir Osisme parviennent jusqu'à nous plus de vingt siècles plus tard. Sur ces statères photographiés (INRAP), les avers ou "droits" sont légèrement bombés et présentent une tête humaine nue, chevelue, barbue ou non. Les revers, légèrement concaves présentent tous un cavalier tenant bouclier et lance avec présence ou non d'un sanglier enseigne, motif triangulaire...
En observant ces statères, il est facile de voir que le coin mobile utilisé pour la frappe a un diamètre inférieur à celui des pièces: environ 16mm pour des pièces >20mm. L'aspect des statères montre également que le mélange métallurgique utilisé (cuivre, argent et or) est relativement cassant et donc très riche en cuivre (>à 50%). Ces remarques sont le signe  de la fin de l'indépendance et de la disparition imminente du pouvoir Osisme et de la culture qu'il représente.