Libellés

mercredi 13 mars 2013

sculpture

Clocher de l'église de Gouarec (22570)

Cette reproduction en châtaignier du clocher de N.D de la Fosse à Gouarec fait environ un mètre de hauteur et a été réalisée pour la plus grande partie, par un menuisier de Gouarec, Auguste Henri, en forme de puzzle en bois (six pièces). A gauche on observe une affiche réalisée par Coop Breizh en 2000 à l'occasion de la sortie du livre sur le Kost-ar-c'hoat, aujourd'hui épuisé. Cette vue montre l'abbaye cistercienne de Bon Repos en cours de restauration l'année des fortes chaleurs (et sécheresse) de 1988. En cliquant sur l'image on devine en regardant l'agrandissement, la véritable largeur du Blavet à cet endroit avant la réalisation du canal de Nantes à Brest au début du XIXe siècle. Le pont de Bon Repos construit par les moines comprenait alors 10 arches et la rivière alimentait un vivier devant l'abbaye. Les moines ont réalisé ce pont sur l'emplacement d'un ancien pont romain, lui-même succédant à un pont de voie antique celte comme le laisse supposer J.Y. Eveillard dans sa thèse sur les voies antiques du pays.

lundi 11 mars 2013

Poème

Amnésie en manteau blanc

Les flocons blancs voltigent et leur trame légère
Tisse un manteau d'hermines aux crêtes dénudées
Un suaire s'étend sur les gorges boisées
Etouffant l'onde vive en sa crue séculaire

Sous le grand linceul blanc, une cheminée fume
Devant l'âtre, pensive, une âme rêve à l'Eden
La rougeur des tisons colore, ravive, exhume
Des étreintes brûlantes, les souvenirs anciens
C'est le regard perdu vers un rivage bleu
Que la mémoire fidèle convoque alors ici
Mélancolique espace au présent silencieux
Sous le manteau de neige, la lande s'est endormie

 Oubliées les eaux vives, Liscuis, Daoulas en crues
Oubliés les sanglots des jours de pluie sans fin
Oubliées les collines, les chênes des talus
Et cette clé rouillée trouvée sur le chemin

Sous le grand manteau blanc, alourdissant l'ardoise
Le temps s'est arrêté et la mémoire éteinte
Quitte l'espace blanc pour un bateau qui croise
Sur la mer bleutée des illusions défuntes.




archéologie

Le menhir de Cailouan

Dans la même disposition topographique que "La Quenouille du diable", menhir de Silfiac évoqué précédemment, il faut signaler le célèbre menhir de Cailouan sur la commune de Plésidy dans les Côtes d'Armor à quelques kilomètres au nord de Corlay vers Guingamp.
Ce magnifique menhir en granite de Quintin est implanté près d'une source et possède son jumeau couché à proximité. Classé monument historique depuis 1889 pour sa beauté et sa taille (8 mètres), c'est l'un des plus beaux menhirs de la région encore debout. Son implantation près d'une source  a fait penser à un culte de la fécondité possible.
Dans le même secteur, on trouve mais cette fois sur une hauteur et visible de très loin, le menhir de Kergornec appelé "la chandelle" plus épais et massif, également en granite et de 8m15 de hauteur sur une largeur de 2 mètres, situé sur la commune de St Gilles Pligeaux. Il a été classé monument historique en 1971 et se situerait en 6e position des mégalithes de Bretagne les plus hauts encore debout. En contrebas, se trouve le menhir "le pâtre", nettement plus modeste (un peu plus de 4m de hauteur), également en granite de Quintin. Ces mégalithes doivent sans doute à leur taille et leur poids d'être encore dans leur position d'origine. En effet, ces masses de pierre ont été suffisamment dissuasives au cours des périodes où le prosélytisme religieux voulait les voir disparaître, pour finir par être tout simplement ignorées des hommes.

jeudi 7 mars 2013

Peinture et poème

Le héron

Calme et silence d'un matin froid
Sur le rivage d'un vieil étang
Où l'onde frise au vent glaçant
Le grand héron attend sa proie

Dans ce décor de fin d'hiver
L'oiseau figé, plumes cendrées
En frêle branche, patte grimée
Le grand héron se désespère

A quand les charnelles voluptés
Vives couleurs et ciel d'azur
Douce chaleur et nourriture?
Le grand héron rêve à l'été

Matin d'hiver au bord de l'eau
Où le héron cendré patiente
Bientôt s'achève la longue attente
Le temps va changer son tempo.


Aquarelle et plume

mercredi 6 mars 2013

Mégalithe,archéologie

Le kegel an diaoul ou La quenouille du diable

Au fond d'un vallon humide et rocailleux, se cache un menhir massif nommé la quenouille du diable, en breton: kegel an diaoul, sur la commune de Silfiac (56) vers Lescouet-Gouarec.
Il faut déjà connaître le secteur pour le trouver, car on ne le voit qu'à moins de 50 mètres.
Ce magnifique menhir est en granite porphyroïde de Rostrenen qui affleure sur place. Il y a cinq à six milles ans de cela, les hommes ont débité ce bloc énorme pratiquement sur place pour le positionner dans ce vallon où coule une petite rivière. Le menhir est estimé à sept mètres de hauteur pour une largeur de deux mètres cinquante environ à sa base.

Le menhir "la quenouille du diable" vu de l'amont du vallon (est). Le bâton planté devant donne l'échelle (1m). Son aspect massif impressionne. Le sens de ce positionnement particulier visible également dans d'autres zones à sources reste énigmatique. S'agit-il d'une limite de territoire, d'un culte (fécondité près d'une source?) ou d'un lieu sacré? Le mystère reste entier.


Le même mégalithe vu côté sud-est: on observe qu'il est penché vers le nord et que la surface la plus tabulaire est orientée au sud. C'est donc en venant du sud qu'il était le plus visible. Sa base sud dépasse les deux mètres cinquante. Si l'on considère que ce bloc de granite atteint les 20 m3, on peut estimer son poids à plus de 50 tonnes.
On voit bien en arrivant sur ce site qu'il existe une explication sommaire sur une pancarte proche, mais l'endroit est peu accessible et le balisage nettement insuffisant pour un visiteur non initié.