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jeudi 14 août 2014

Archéologie

Menhir et camp de Hacadour sur les bords du canal en Mellionnec (22)

Le site de Hacadour est proche de la chapelle de la Pitié en Mellionnec, un endroit qui correspond à un élargissement du canal de Nantes à Brest avant qu'il ne s'engouffre dans une sorte de "passe" ceinturée de sommets granitiques (double écluse à cet endroit). Avant le canal, le grand Doré coulait déjà dans la vallée. En période de basses eaux du canal, on peut voir les deux arches d'un ancien pont réputé d'époque romaine et qui témoigne de la présence d'une ancienne voie et donc de l'importance du lieu. La photo présente l'état actuel du sommet topographique au sud du canal et à proximité du menhir de Hacadour.
Sur le site T4T35.fr intitulé "Mégalithes du monde"  le menhir est décrit comme un monument de granite de 2m40 de hauteur. Ce menhir est situé sur le versant sud de la crête et n'était visible que de la direction sud. Il semble annoncer le "camp" dont le même site indique qu'il présente plusieurs menhirs renversés. Il est aujourd'hui très difficile de distinguer entre les pierres considérées comme "menhirs" et le chaos naturel granitique qui présente les mêmes "marmites" de dissolution chimique qu'à Duault ou Kerbescond en Rostrenen (voir article précédent sur Kerbescond). Le site est défendu côté nord, par un véritable mur de granite presque vertical (limite de faille) dans lequel on retrouve des cavités dont l'une présente des similitudes avec la grotte du bois de Kerbescond sans en avoir la taille.

Flanc nord de Hacadour, chaos granitique (granite de Rostrenen) avec cavités ou grottes dont celle-ci assez profonde (cliquer sur la photo pour agrandir).
Véritable muraille de granite sur le flanc nord du camp de Hacadour, bordure sud du Doré canalisé (sorte de gorge ou resserrement de la vallée devant l'affleurement rocheux)
"Marmites" ou figures de dissolution chimique dans le granite de Rostrenen, comme à Kerauffret  en Plouguernevel (au dessus de la vallée du Doré, dite de Pont Croix ou à Kerbescond en Rostrenen, dans le même granite. Ce rocher se situe au centre de l'endroit nommé "camp de Hacadour". Il semble que cet endroit  soit répertorié par les archéologues dans les sites encore à étudier du Néolithique (site sans doute réutilisé à l'époque celtique et romaine) comme dans de nombreux endroits en centre Bretagne.

2 commentaires:

  1. Que signifie "figures de dissolutions chimiques"? Faut-il penser que des hommes ont façonné ces "marmites" dans la pierre, ou bien est-ce l'oeuvre de la nature?

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  2. Il s'agit d'un phénomène strictement naturel, l'homme n'y est pour rien! C'est l'acidité de l'eau météorique dans laquelle pourrissent de nombreux organismes, essentiellement végétaux qui produit cet effet de corrosion parfois spectaculaire.

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