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mercredi 28 mars 2018

Sculpture en mairie de Laniscat, Bon Repos sur Blavet, Côtes d'Armor

Origine du blason sculpté dans un bloc de granite visible dans les locaux de la mairie de Laniscat en Côtes d'Armor.
Blason avec couleurs d'origine reconstituées


 
Dans le document manuscrit rédigé par Frotier de la Messelière sur le manoir de Keriolet en Laniscat d'où vient cette pierre offerte à la mairie par un habitant de St Ygeaux qui la possédait, une description de ce blason considéré comme étant celui du Quellenec de Kerjacob, ne coïncide pas avec la description qui en est faite. Frotier de la Messelière décrit un double blason sur la grande cheminée du manoir de Keriolet avec une couronne de vicomte et d’un côté un blason de gueule à 7 macles (dont il ne précise pas la couleur). S’il s’agissait effectivement d’un blason de gueule, ce ne serait pas celui du Quellenec mais celui de Rohan, sauf que la date de 1717 gravée sur le blason ne colle pas avec cette hypothèse, ni le nombre de macles. Il faut donc penser que Frotier de la Messelière a pu se tromper en notant sous le blason : blason de gueules à 7 macles (au lieu de blason à 7 macles de gueules qui correspondrait alors bien à celui du Quellenec de Kerjacob).
Autre question : quel rapport en 1717 entre le seigneur de Keriolet et du Quellenec de Kerjacob ?? Dans la succession donnée par de la Messelière, on trouve de Bizien du Lezart, seigneur de Keriolet et du Quelennec… S’il s’agit du Quellenec de Kerjacob, la date est-elle compatible avec 1717 (n’est-ce pas les Gourdel à ce moment-là ?)
Fin 2017, l’examen détaillé de la succession de Kériolet permet de conclure enfin à l’existence des armes de la famille du Quellenec de Kerjacob dans ce domaine qui pourtant est propriété des Gourdel au début du XVIIIe siècle. La restauration de la partie sculptée du calvaire construit par la veuve de Gourdel, Dame Hamon, douairière de Kériolet en 1727 comme indiqué sur le socle de ce monument, permet de voir le même blason à 7 macles, mis en place 10 ans plus tard par rapport à celui de la  Mairie. Cette constatation permet de mesurer l'importance de cette famille sur Keriolet an début du XVIIIe siècle.  C’est donc une erreur de description qui a semé le doute sur ce point enfin résolu aujourd’hui.Le blason déposé en mairie est bien celui de la branche du Quellenec de Kerjacob. Un grand merci à l’héraldiste Gérôme Caoüen du CGHP de Carhaix pour son aide précieuse.
Sources: H.Gourdon de Genouillac: "Recueil d'armoiries des maisons nobles de France" E.Dentu, Editeur à Paris 1860.
Armorial des familles de France. Selon cet ouvrage, il existe deux familles pour ce blason d'argent à 7 macles de gueules: du Quelenec de Kerjacob et de Becmeur.

3 commentaires:

  1. Bonjour, étant passionné d'histoire aussi, je voulais savoir si vous auriez pu m'aider à propos de pierre gravée et d'épées sur un encadrement de cheminée en bloc de Granite ? A partir de photos ? Merci de votre aide

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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    1. Bonjour et merci de visiter ce blog.Je ne suis pas un expert des gravures sur pierre, aussi, je vous conseille de vous adresser aux services de la DRAC de Bretagne à Rennes qui pourront vous mettre en relation avec un historien ou un archéologue spécialiste de ces questions.

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