La décapitation de l'Ent
Le long et dernier hiver a jeté à terre quelques arbres, en particulier ceux dont les racines ne soutenaient plus le tronc pesant. Dans l'un de ces troncs renversés, apparait une tête de l'esprit de la forêt, l"Ent" que l'on trouve dans l'oeuvre de Tolkien (Le Seigneur des Anneaux).
Sculpture d'un mètre de hauteur environ photographiée en avril.
Réalisation début 2014 dans un tronc de résineux.
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lundi 28 avril 2014
samedi 26 avril 2014
Poème
Confidences d'un arbre sur les crêtes de Caurel
A ma naissance j'ai découvert
Un incroyable sud en pente
Un horizon de bois et landes
Et un grand lac bordé de pierres
La verticale ne m'a rien dit
Trop subjugué par ce décor
Vers lequel j'ai penché très fort
Jusqu'à vraiment risquer ma vie!
Alors je me suis demandé
Comment le nord se présentait
Un vieux chemin jadis montait
Sur un amas de grands rochers
Une bien belle colline bleue
Plantée de hêtres et de grands houx
Au clair de lune un vieux hibou
Lançait sa plainte d'un arbre creux
Au sud un lac dans la vallée
Au nord les crêtes aux rochers bleus
Je tourne en rond, c'est merveilleux!
Vais-je grandir ou succomber?
J'ai dû quitter l'horizontale
La part de l'ombre pour la lumière
Et renouer dans la clairière
Avec la norme végétale!
A ma naissance j'ai découvert
Un incroyable sud en pente
Un horizon de bois et landes
Et un grand lac bordé de pierres
La verticale ne m'a rien dit
Trop subjugué par ce décor
Vers lequel j'ai penché très fort
Jusqu'à vraiment risquer ma vie!
Alors je me suis demandé
Comment le nord se présentait
Un vieux chemin jadis montait
Sur un amas de grands rochers
Une bien belle colline bleue
Plantée de hêtres et de grands houx
Au clair de lune un vieux hibou
Lançait sa plainte d'un arbre creux
Au sud un lac dans la vallée
Au nord les crêtes aux rochers bleus
Je tourne en rond, c'est merveilleux!
Vais-je grandir ou succomber?
J'ai dû quitter l'horizontale
La part de l'ombre pour la lumière
Et renouer dans la clairière
Avec la norme végétale!
jeudi 17 avril 2014
Patrimoine
Restauration de la chapelle de Rosquelfen en Laniscat (22570)
En 2014, les bénévoles de l'association des "Amis de la Chapelle de Rosquelfen" reprennent les pelles, truelles, brouettes et taloches pour garnir le mur nord de la nef. Les articles antérieurs sur la chapelle font état du relevage de ce mur par méthode hydraulique en fin 2013.
Le 17 avril, sous la responsabilité de l'architecte du Patrimoine, Monsieur Léo Goas Straaijer, les bénévoles ont réalisé un chantier d'enduit en terre argileuse et chanvre, selon une méthode ancienne, manuelle et avec de la terre argileuse locale provenant des fondations de l'édifice.
Les photos montrent le démarrage de l'application de l'enduit sur le mur brut préalablement nettoyé. La différence très nette de couleur visible à gauche sur la deuxième photo correspond à un essai avec une terre argileuse provenant de Gouarec (couvent des Augustines). Finalement, l'ensemble de la couche d'enduit sera réalisée avec la terre de Rosquelfen. Une deuxième couche sera posée après séchage puis une finition à la terre sans chanvre pour lisser et terminer le recouvrement. Ce travail des bénévoles contribue à l'avancée des travaux et permettra d'utiliser la chapelle pour le pardon du 6 juillet prochain en attendant la mise en chantier de la phase "charpente-toiture", le dernier et sans doute plus gros morceau restant à faire pour sauvegarder ce monument.
En 2014, les bénévoles de l'association des "Amis de la Chapelle de Rosquelfen" reprennent les pelles, truelles, brouettes et taloches pour garnir le mur nord de la nef. Les articles antérieurs sur la chapelle font état du relevage de ce mur par méthode hydraulique en fin 2013.
Le 17 avril, sous la responsabilité de l'architecte du Patrimoine, Monsieur Léo Goas Straaijer, les bénévoles ont réalisé un chantier d'enduit en terre argileuse et chanvre, selon une méthode ancienne, manuelle et avec de la terre argileuse locale provenant des fondations de l'édifice.
Les photos montrent le démarrage de l'application de l'enduit sur le mur brut préalablement nettoyé. La différence très nette de couleur visible à gauche sur la deuxième photo correspond à un essai avec une terre argileuse provenant de Gouarec (couvent des Augustines). Finalement, l'ensemble de la couche d'enduit sera réalisée avec la terre de Rosquelfen. Une deuxième couche sera posée après séchage puis une finition à la terre sans chanvre pour lisser et terminer le recouvrement. Ce travail des bénévoles contribue à l'avancée des travaux et permettra d'utiliser la chapelle pour le pardon du 6 juillet prochain en attendant la mise en chantier de la phase "charpente-toiture", le dernier et sans doute plus gros morceau restant à faire pour sauvegarder ce monument.
mardi 15 avril 2014
Archéologie
Allée couverte ornée du Néolithique de Bretagne Centrale, en schiste.
Un très bel exemple de sépulture collective à entrée latérale ayant conservé son tertre de recouvrement existe encore en Centre Bretagne dans une propriété privée qui limite son accessibilité au public.
Le tertre de forme ovale fait 22m de longueur pour 8m de largeur et a été arasé au niveau des dalles de recouvrement disparues à l'exception de trois d'entre elles (perte sans doute à l'occasion d'une fouille vers la fin XIXe siècle). Orientée nord-ouest, sud-est, l'allée fait 10m de long sur 1m de large environ. Le vestibule d'entrée est perpendiculaire à l'allée ou chambre funéraire et est adossé à la paroi sud-ouest.Il fait environ 2m50 de long et est constitué par 3 dalles ou orthostates se faisant vis-à-vis.L'accès à la chambre sépulcrale est composé de deux dalles jointives dans l'axe du vestibule et sont échancrées en vis-à-vis pour former une ouverture en "pseudo-hublot" ovale de 70cm de hauteur pour 40 de largeur. Une ouverture de ce type est encore visible sur l'allée couverte de "Coet Correc" au nord de Caurel (voir article paru le 17 octobre 2012 sur le blog).
L'intérieur de ce vestibule d'accès présente une particularité remarquable: les deux principales dalles du vestibule sont gravées. Deux cartouches exécutés par piquetage linéaire formant des courbes symétriques se situent de part et d'autre à l'intérieur de ce vestibule d'accès.Ce décor tout à fait exceptionnel en centre Bretagne n'est pas sans rappeler celui des tombes en équerre du littoral morbihannais (variantes de l'écusson caractéristique du style des "Pierres Plates" de Locmariaquer selon C.T. Le Roux).
Cartouche de la face nord-ouest. La partie basse du piquetage disparait sous le niveau du sol. Les courbes forment un mouvement symétrique (dit "en tables de la loi").
Cartouche de la dalle sud-est du vestibule d'accès. La dalle de schiste est en cours d'altération (par desquamation). Ce cartouche est en vis-à-vis de l'autre et de taille plus réduite.
Un décor de ce type avait déjà été signalé sur une allée couverte du pays de Gourin (Kergus). La côte morbihannaise n'a donc pas l'exclusivité de ces ornementations. Leur rareté justifie une étude détaillée ainsi que des mesures de protection. Leur présence très rare en centre Bretagne permet selon les archéologues d'établir un lien avec les populations de la côte morbihannaise entre le troisième millénaire et la fin du Néolithique (3000 à 2000 BC).
Sources: Charles-Tanguy Le Roux, Michel Le Goffic, Jen-Pierre Bardel, Olivier Kayser: "L'Art des mégalithes en schiste de Bretagne Centrale", Rev. Archéologique, 1996.
Un très bel exemple de sépulture collective à entrée latérale ayant conservé son tertre de recouvrement existe encore en Centre Bretagne dans une propriété privée qui limite son accessibilité au public.
Le tertre de forme ovale fait 22m de longueur pour 8m de largeur et a été arasé au niveau des dalles de recouvrement disparues à l'exception de trois d'entre elles (perte sans doute à l'occasion d'une fouille vers la fin XIXe siècle). Orientée nord-ouest, sud-est, l'allée fait 10m de long sur 1m de large environ. Le vestibule d'entrée est perpendiculaire à l'allée ou chambre funéraire et est adossé à la paroi sud-ouest.Il fait environ 2m50 de long et est constitué par 3 dalles ou orthostates se faisant vis-à-vis.L'accès à la chambre sépulcrale est composé de deux dalles jointives dans l'axe du vestibule et sont échancrées en vis-à-vis pour former une ouverture en "pseudo-hublot" ovale de 70cm de hauteur pour 40 de largeur. Une ouverture de ce type est encore visible sur l'allée couverte de "Coet Correc" au nord de Caurel (voir article paru le 17 octobre 2012 sur le blog).
L'intérieur de ce vestibule d'accès présente une particularité remarquable: les deux principales dalles du vestibule sont gravées. Deux cartouches exécutés par piquetage linéaire formant des courbes symétriques se situent de part et d'autre à l'intérieur de ce vestibule d'accès.Ce décor tout à fait exceptionnel en centre Bretagne n'est pas sans rappeler celui des tombes en équerre du littoral morbihannais (variantes de l'écusson caractéristique du style des "Pierres Plates" de Locmariaquer selon C.T. Le Roux).
Cartouche de la face nord-ouest. La partie basse du piquetage disparait sous le niveau du sol. Les courbes forment un mouvement symétrique (dit "en tables de la loi").
Cartouche de la dalle sud-est du vestibule d'accès. La dalle de schiste est en cours d'altération (par desquamation). Ce cartouche est en vis-à-vis de l'autre et de taille plus réduite.
Un décor de ce type avait déjà été signalé sur une allée couverte du pays de Gourin (Kergus). La côte morbihannaise n'a donc pas l'exclusivité de ces ornementations. Leur rareté justifie une étude détaillée ainsi que des mesures de protection. Leur présence très rare en centre Bretagne permet selon les archéologues d'établir un lien avec les populations de la côte morbihannaise entre le troisième millénaire et la fin du Néolithique (3000 à 2000 BC).
Sources: Charles-Tanguy Le Roux, Michel Le Goffic, Jen-Pierre Bardel, Olivier Kayser: "L'Art des mégalithes en schiste de Bretagne Centrale", Rev. Archéologique, 1996.
lundi 7 avril 2014
Peinture et poème
Trois siècles après une partie inachevée (peinture de Reon)
Chemins, destins se croisent ici
Depuis longtemps
Depuis trois siècles, le temps raconte
L'histoire dans l'ombre où s'affrontent
Un prince noir, l'elfe masquée
Captifs de ce grand échiquier
Damier géant
Trois siècles que coulent les fontaines
Dans les sous-bois la mousse pleure
Un ciel de traine
Des coups de coeur
A l'horizon, le crépuscule
Attise encore les derniers feux
L'oiseau de nuit passe et ulule
Sur le grand lac aux reflets bleus
Les proues elfiques des barques d'or
Attendent avec sérénité
Qu'un lumineux et bel aurore
Revitalise l'échiquier
Achève enfin l'envoûtement
L'embarquement
Le tout dernier
Pour l'infini
Illustration: "Trois siècles après une partie inachevée", huile sur toile de Réon (la Légende d'Argondia au moulin du Corbeau, Grotte Magique dans les années 1970, près du grand étang des Salles, forêt de Quénécan en Sainte Brigitte et aujourd'hui disparue).
Chemins, destins se croisent ici
Depuis longtemps
Depuis trois siècles, le temps raconte
L'histoire dans l'ombre où s'affrontent
Un prince noir, l'elfe masquée
Captifs de ce grand échiquier
Damier géant
Trois siècles que coulent les fontaines
Dans les sous-bois la mousse pleure
Un ciel de traine
Des coups de coeur
A l'horizon, le crépuscule
Attise encore les derniers feux
L'oiseau de nuit passe et ulule
Sur le grand lac aux reflets bleus
Les proues elfiques des barques d'or
Attendent avec sérénité
Qu'un lumineux et bel aurore
Revitalise l'échiquier
Achève enfin l'envoûtement
L'embarquement
Le tout dernier
Pour l'infini
Illustration: "Trois siècles après une partie inachevée", huile sur toile de Réon (la Légende d'Argondia au moulin du Corbeau, Grotte Magique dans les années 1970, près du grand étang des Salles, forêt de Quénécan en Sainte Brigitte et aujourd'hui disparue).
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