Le vent
Le vent me lasse, toujours ce vent
A la manoeuvre
Dans les labours d'un ciel mouvant
Construit son oeuvre
Dentelles grises, nuages lourds
Filent sans fin
Murmure du vent cette fin de jour
Ne me dit rien
Mâchoire de pierres,roches brisées
Dresse ses dents
Le manteau vert de cette année
Parle du temps
Tombe la pluie sur les collines
Et la vallée
Les sources coulent, le vent burine
Les vieux rochers
L'ardoise pleure au vent mauvais
Qui la tourmente
Et la bruyère sait désormais
Tout l'art d'attendre
Pour s'épanouir en bouquets roses
Innocemment
Lorsque le vent parfois se pose
Un court instant!
Illustrations: les Landes du Liscuis en Laniscat le 22/06/2013
Libellés
- Dessins (70)
- Géo-archéologie (145)
- histoire (132)
- légendes (17)
- minéralogie (48)
- Patrimoine (345)
- Poèmes (262)
- sculptures (101)
mardi 25 juin 2013
jeudi 20 juin 2013
Histoire actuelle
Liberté pour les otages au Sahel
An moment où nous fêtons la musique et le solstice d'été, quatre de nos concitoyens sont encore retenus dans le désert depuis plus de mille jours. Je connais l'un d'entre eux, le géologue Daniel Larribe, collègue de travail en 1983 au Cameroun et pour lequel j'ai toujours eu une grande estime . Le silence respecté depuis le début par les familles et les proches n'a pas donné de résultats jusqu'à présent. Il faut donc en parler aujourd'hui pour que cesse l'insupportable!Rejoignez les comités de soutien organisés dans chaque région et signez la liste de soutien aux familles afin de témoigner que nous ne les oublions pas.Pour en savoir plus: www.otagesniger.fr ou otagesniger.orleans@gmail.com en lien avec l'association COSOAN.
An moment où nous fêtons la musique et le solstice d'été, quatre de nos concitoyens sont encore retenus dans le désert depuis plus de mille jours. Je connais l'un d'entre eux, le géologue Daniel Larribe, collègue de travail en 1983 au Cameroun et pour lequel j'ai toujours eu une grande estime . Le silence respecté depuis le début par les familles et les proches n'a pas donné de résultats jusqu'à présent. Il faut donc en parler aujourd'hui pour que cesse l'insupportable!Rejoignez les comités de soutien organisés dans chaque région et signez la liste de soutien aux familles afin de témoigner que nous ne les oublions pas.Pour en savoir plus: www.otagesniger.fr ou otagesniger.orleans@gmail.com en lien avec l'association COSOAN.
mardi 18 juin 2013
Archéologie et patrimoine
La carrière gallo-romaine de Locuon, commune de Ploerdut (56)
Au centre Bretagne, à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Carhaix et proche de Langoélan (56), se trouve un site qui permet encore aujourd'hui au visiteur d'améliorer ses connaissances sur l'époque romaine.
Il s'agit d'une ancienne carrière de granite clair ayant servi notamment à construire les monuments de Vorgium (Carhaix) il y a environ 2000 ans. Une chapelle a été construite au fond de la carrière au XVIe siècle et refaite au XVIIe siècle; c'est le bâtiment actuellement visible sur le site (chapelle ND de la Fosse).La fontaine sacrée qui coule dans la carrière était réputée contre la peste (un Saint Roch figure dans les sculptures de la chapelle).
Sur cette photo (cliquer dessus pour l'agrandir), les traces d'une découpe de bloc sont encore visibles sur le "front de taille" de la carrière.Le granite est à muscovite, un mica blanc qui contribue à éclaircir la roche, une propriété semble- t-il appréciée des romains.
Un escalier monumental permet de descendre dans la carrière et ajoute une touche spectaculaire et majestueuse à l'ensemble. Un des rampants de la balustrade encadrant l'escalier se termine par une statue frustre, interprétée comme une divinité païenne selon les archéologues (non visible sur cette photo)
La dernière photo montre des blocs taillés, abandonnés depuis l'époque romaine
dans la partie basse de la carrière (une voie permettait d'évacuer ces blocs vers Vorgium). La carrière semble avoir été abandonnée et laissée depuis en l'état.
Au centre Bretagne, à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Carhaix et proche de Langoélan (56), se trouve un site qui permet encore aujourd'hui au visiteur d'améliorer ses connaissances sur l'époque romaine.
Il s'agit d'une ancienne carrière de granite clair ayant servi notamment à construire les monuments de Vorgium (Carhaix) il y a environ 2000 ans. Une chapelle a été construite au fond de la carrière au XVIe siècle et refaite au XVIIe siècle; c'est le bâtiment actuellement visible sur le site (chapelle ND de la Fosse).La fontaine sacrée qui coule dans la carrière était réputée contre la peste (un Saint Roch figure dans les sculptures de la chapelle).
Sur cette photo (cliquer dessus pour l'agrandir), les traces d'une découpe de bloc sont encore visibles sur le "front de taille" de la carrière.Le granite est à muscovite, un mica blanc qui contribue à éclaircir la roche, une propriété semble- t-il appréciée des romains.
Un escalier monumental permet de descendre dans la carrière et ajoute une touche spectaculaire et majestueuse à l'ensemble. Un des rampants de la balustrade encadrant l'escalier se termine par une statue frustre, interprétée comme une divinité païenne selon les archéologues (non visible sur cette photo)
La dernière photo montre des blocs taillés, abandonnés depuis l'époque romaine
dans la partie basse de la carrière (une voie permettait d'évacuer ces blocs vers Vorgium). La carrière semble avoir été abandonnée et laissée depuis en l'état.
jeudi 13 juin 2013
Poème
Sur les landes avec Paracelse
Ton visage s'efface au creux de ma mémoire
Mais ce jour déclinant teinté de pourpre et d'or
J'ai croisé sur la lande l'éclat de ton regard
Le mouvement de l'air peut désormais faiblir
Son souffle éveille en moi cet étrange souvenir
D'un doux parfum de roses qu'un soleil évapore.
Le crépuscule estompe toutes les différences
S'anime alors la ronde de mystérieuses Sylphides
L'air et l'eau, terre et feu font ici leur alliance
Que scellent les Ondines aux fontaines limpides.
Les corneilles sonores s'éloignant du pays
Jettent leurs cris lugubres sur les landes endormies.
La nuit en souveraine défait les apparences
Je sais que maintenant le présent s'est figé
Cette lune montante éclairant la Comté
Révèle sous l'ardoise une frayeur de l'enfance
L'étrange salamandre, élémentaire du feu
Chasseresse immobile dans l'espace ténébreux.
Par le grand labyrinthe du chemin des oublis
La mémoire en éveil cherche encore les instants
De passions partagées, d'éphémères printemps.
Sur la Rose des Vents, un souffle d'air s'engage
Et chante aux vieilles landes, immortelles assoupies
Le monde de Paracelse au mystérieux langage.
Ton visage s'efface au creux de ma mémoire
Mais ce jour déclinant teinté de pourpre et d'or
J'ai croisé sur la lande l'éclat de ton regard
Le mouvement de l'air peut désormais faiblir
Son souffle éveille en moi cet étrange souvenir
D'un doux parfum de roses qu'un soleil évapore.
Le crépuscule estompe toutes les différences
S'anime alors la ronde de mystérieuses Sylphides
L'air et l'eau, terre et feu font ici leur alliance
Que scellent les Ondines aux fontaines limpides.
Les corneilles sonores s'éloignant du pays
Jettent leurs cris lugubres sur les landes endormies.
La nuit en souveraine défait les apparences
Je sais que maintenant le présent s'est figé
Cette lune montante éclairant la Comté
Révèle sous l'ardoise une frayeur de l'enfance
L'étrange salamandre, élémentaire du feu
Chasseresse immobile dans l'espace ténébreux.
Par le grand labyrinthe du chemin des oublis
La mémoire en éveil cherche encore les instants
De passions partagées, d'éphémères printemps.
Sur la Rose des Vents, un souffle d'air s'engage
Et chante aux vieilles landes, immortelles assoupies
Le monde de Paracelse au mystérieux langage.
mercredi 5 juin 2013
Histoire
Le passage du Lenn à Rosquelfen
Lorsque l'on quitte le village de Rosquelfen par la voie romaine vers l'est, cette voie nous amène dans la vallée du Liscuis en faisant un double virage en s avant d'atteindre le fond de vallée et le ruisseau du Liscuis. Cet endroit est nommé "le lenn" c'est-à-dire "le lac" ou "plan d'eau"en français. Le marcheur qui prend son temps remarquera en effet qu'à cet endroit, la route longe un ouvrage de pierres monté en épaisseur décroissante à son sommet. Cet ouvrage est un ancien barrage, aujourd'hui coupé en son centre par le Liscuis (cliquer sur la photo pour l'agrandir). Il servait autrefois à contenir un lac artificiel qui s'étendait vers le nord et qui constituait la principale "pescherie" du Seigneur du Liscuis dont on retrouve la trace dans les archives.
La photo de droite montre l'emplacement du "Lenn" tel qu'il se présente aujourd'hui, une vaste étendue de prairies subissant la poussée du bois dans un espace qualifié de zone humide et encore exploité par l'agriculture. L'étendue de cette zone plate donne une idée de l'importance de ce plan d'eau, réserve de poissons au moins depuis le Moyen-âge. De quelle époque date l'ouvrage qui barrait la vallée du Liscuis? Impossible pour le moment de le savoir mais les recherches continuent. Une constatation peut être faite en étudiant le barrage lui-même.
En effet, sa largeur à son sommet permettait de faire passer la route en évitant le virage en s actuel. Le barrage se terminait vers l'ouest devant la tour de garde appelée "Castel Liscuis coz" aujourd'hui disparue (à l'ouest du carrefour de la voie romaine et de la route du Verry, voir l'ancien cadastre napoléonien). Il n'est pas impossible donc que ce barrage ait déjà existé à l'époque romaine, le tracé de la voie moins sinueuse en entrant sur Rosquelfen milite pour cette hypothèse toujours invérifiable dans l'état actuel des connaissances sur le sujet.
Lorsque l'on quitte le village de Rosquelfen par la voie romaine vers l'est, cette voie nous amène dans la vallée du Liscuis en faisant un double virage en s avant d'atteindre le fond de vallée et le ruisseau du Liscuis. Cet endroit est nommé "le lenn" c'est-à-dire "le lac" ou "plan d'eau"en français. Le marcheur qui prend son temps remarquera en effet qu'à cet endroit, la route longe un ouvrage de pierres monté en épaisseur décroissante à son sommet. Cet ouvrage est un ancien barrage, aujourd'hui coupé en son centre par le Liscuis (cliquer sur la photo pour l'agrandir). Il servait autrefois à contenir un lac artificiel qui s'étendait vers le nord et qui constituait la principale "pescherie" du Seigneur du Liscuis dont on retrouve la trace dans les archives.
La photo de droite montre l'emplacement du "Lenn" tel qu'il se présente aujourd'hui, une vaste étendue de prairies subissant la poussée du bois dans un espace qualifié de zone humide et encore exploité par l'agriculture. L'étendue de cette zone plate donne une idée de l'importance de ce plan d'eau, réserve de poissons au moins depuis le Moyen-âge. De quelle époque date l'ouvrage qui barrait la vallée du Liscuis? Impossible pour le moment de le savoir mais les recherches continuent. Une constatation peut être faite en étudiant le barrage lui-même.
En effet, sa largeur à son sommet permettait de faire passer la route en évitant le virage en s actuel. Le barrage se terminait vers l'ouest devant la tour de garde appelée "Castel Liscuis coz" aujourd'hui disparue (à l'ouest du carrefour de la voie romaine et de la route du Verry, voir l'ancien cadastre napoléonien). Il n'est pas impossible donc que ce barrage ait déjà existé à l'époque romaine, le tracé de la voie moins sinueuse en entrant sur Rosquelfen milite pour cette hypothèse toujours invérifiable dans l'état actuel des connaissances sur le sujet.
dimanche 2 juin 2013
Poème
Le vieux hibou
Dans le vieil if du cimetière
Un grand hibou s'est installé
Comme un vieux sage désabusé
Serres fermées, closes paupières
Sans mouvement au creux de l'if
Jusqu'à l'instant crépusculaire
Où nait la pâle clarté lunaire
Le chasseur lance son cri plaintif
Ce solitaire suggère au sage
La pertinence de cet adage
"Le temps trop court n'est pas le bon!"
C'est dans le bruit et la vitesse
Que meurt hélas cette sagesse
La vie paisible du temps long!
Dans le vieil if du cimetière
Un grand hibou s'est installé
Comme un vieux sage désabusé
Serres fermées, closes paupières
Sans mouvement au creux de l'if
Jusqu'à l'instant crépusculaire
Où nait la pâle clarté lunaire
Le chasseur lance son cri plaintif
Ce solitaire suggère au sage
La pertinence de cet adage
"Le temps trop court n'est pas le bon!"
C'est dans le bruit et la vitesse
Que meurt hélas cette sagesse
La vie paisible du temps long!
samedi 1 juin 2013
Sculpture en nature
Land Art au Liscuis.
En prenant le chemin de randonnées qui serpente au Liscuis, près de Rosquelfen, le long de la vallée de Bon Repos (commune de Laniscat en Côtes d'Armor), le marcheur arrive sur des amas de débris d'ardoises, reliques des anciennes exploitations très actives au début du XXe siècle et en sommeil pratiquement depuis la dernière guerre. Sur ce sommet topographique se dressent des sculptures en pierres sèches comme cette petite pyramide qui entre dans ce que l'on qualifie aujourd'hui de "Land Art".
Ces sculptures souvent modestes peuvent parfois atteindre plusieurs mètres et mobiliser des tonnes de pierres sèches comme cet ouvrage spectaculaire et visible d'assez loin. Cette structure en débris d'ardoises comporte une niche sommitale constituant son centre. Elle fait plusieurs mètres de largeur et est constituée par un chemin d'accès en colimaçon qui donne à l'ensemble son aspect pyramidal.
Quelles motivations ont poussé les artistes, auteurs de ces ouvrages, dont celui-ci a demandé des heures et des jours de travail, pour laisser sur la Lande du Liscuis ces oeuvres éphémères, soumises aux intempéries? Ils perpétuent à leur manière les constructions pyramidales apparues au Néolithique et encore visibles aujourd'hui.
Détails de la niche centrale de la principale structure en pierres sèches érigée sur la Lande du Liscuis, Rosquelfen en Laniscat.
En prenant le chemin de randonnées qui serpente au Liscuis, près de Rosquelfen, le long de la vallée de Bon Repos (commune de Laniscat en Côtes d'Armor), le marcheur arrive sur des amas de débris d'ardoises, reliques des anciennes exploitations très actives au début du XXe siècle et en sommeil pratiquement depuis la dernière guerre. Sur ce sommet topographique se dressent des sculptures en pierres sèches comme cette petite pyramide qui entre dans ce que l'on qualifie aujourd'hui de "Land Art".
Ces sculptures souvent modestes peuvent parfois atteindre plusieurs mètres et mobiliser des tonnes de pierres sèches comme cet ouvrage spectaculaire et visible d'assez loin. Cette structure en débris d'ardoises comporte une niche sommitale constituant son centre. Elle fait plusieurs mètres de largeur et est constituée par un chemin d'accès en colimaçon qui donne à l'ensemble son aspect pyramidal.
Quelles motivations ont poussé les artistes, auteurs de ces ouvrages, dont celui-ci a demandé des heures et des jours de travail, pour laisser sur la Lande du Liscuis ces oeuvres éphémères, soumises aux intempéries? Ils perpétuent à leur manière les constructions pyramidales apparues au Néolithique et encore visibles aujourd'hui.
Détails de la niche centrale de la principale structure en pierres sèches érigée sur la Lande du Liscuis, Rosquelfen en Laniscat.
Inscription à :
Articles (Atom)