A tous les jours passés où je n'ai pas vécu
Aux jours si bien vécus depuis longtemps passés
Au temps indifférent auquel j'ai survécu
Aux heures alors si lentes de jeunesse envolée
Lumière crépusculaire |
Inutile attribut de vaine carapace
Le masque disparaît pour libérer l'esprit
Les jours me sont comptés, les années hors de prix
Déclinent en silence le tout dernier espace
Des rigoureux hivers aux douceurs des étés
Ces merveilleux instants du grand plaisir d'apprendre
Pour oublier le temps des désirs sacrifiés
L'espace de liberté que j'étais las d'attendre
Crépuscule sur l'île de Bréhat |
Et puis enfin l'amour, j'en connaissais bien peu
Le premier maternel dont j'étais redevable
La flèche de Cupidon seul objet de mes voeux
Frappant le coeur ouvert d'un amour délectable
Je m'enivre aux parfums de toute connaissance
Ces nouveaux continents aux rivages inconnus
La conscience peut enfin révéler l'ignorance
Par de là l'océan des croyances déchues
Mes enfants, mes amis, laissez donc mon visage
Se patiner des rides que je n'ai pas choisies
Le temps n'est pas venu pour que s'arrête ici
Un passeur découvrant le long chemin des sages.