Eté 2014
Chaleur du jour, moissons d'orages
Du grand soleil en pluies soudaines
Mouvants nuages au ciel de traîne
Glissent leurs ombres sur le bocage
Un souffle d'air dans la vallée
Désirs d'immersion végétale
Sur le halage d'un vieux canal
Un héritage du temps passé
Jardins fleuris bordés de murs
De l'or des blés au bleu des pierres
Vert des grands arbres drapés de lierre
Font de bien belles enluminures
Mais vers le Sud, d'épais nuages
Dévorent l'azur et la lumière
De belles roses messagères
Viennent de Ronsard nous dire l'adage:
"Le temps s'en va, le temps s'en va madame
Las! le temps non, mais nous nous en allons!"
(Illustrations: champ de céréales à Rosquelfen et chêne multiséculaire au Bois du Barde en Mellionnec, juillet 2014).
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jeudi 31 juillet 2014
dimanche 27 juillet 2014
Recherches sur Rostrenen
Kerbescond en Rostrenen 22110
Kerbescond ou Kerbescont (suivant les auteurs) est un village au Sud de Rostrenen qui suscite la curiosité et l'intérêt des passionnés d'histoire, d'archéologie et de patrimoine en général. Ce nom signifie pour certains bretonnants "le village du Vicomte ou de la Vicomtesse", mais cette interprétation résiste mal à l'histoire locale qui parle du manoir de Kerbescont du XV et XVIe siècle (famille Le Gallic de Kerizouet) dépendant de la Baronnie de Rostrenen, ce qui exclue de fait une "Vicomté" à cet endroit. Une autre explication viendrait du celtique ancien qui signifie pour bescont, une courbure de la rivière, interprétation plausible. Le ruisseau de Saint Jacques s'enfile dans une série de failles N160 qu'il relie par des courbures. Ces failles hercyniennes facilitent l'érosion du granite. Kerbescond est situé dans le granite porphyroïde de Rostrenen, facile à identifier par ses énormes feldspaths potassiques (orthose ou microcline) appelés aussi "dents de cheval". Ces blocs de granite ont fait fantasmer plus d'un visiteur devant des "auges" et diverses cavités.
On retrouve ces cavités dans le site de Kerauffret, au-dessus de la vallée de Pont-Croix (petit Doré) à Plouguernevel, mais aussi dans le bois de Duault et d'autres endroits dans le granite. Une cavité en surface retient l'eau dans laquelle se déposent des feuilles qui en se décomposant dégagent de l'acidité. Celle-ci attaque la roche et produit ces cavités (photo: cliquer dessus pour l'agrandir. Le bloc a légèrement basculé vers la droite depuis la phase d'érosion de cette "marmite").
Le site officiel de Rostrenen parle de la motte féodale de Kerbescond, et en effet, on retrouve le fossé circulaire et le talutage toujours présents sur ce genre de fortification (deuxième photo). Cette structure est également visible à Kerauffret en Plouguernevel, Carnoet (Tossen Sant Gweltas) et dans de nombreux endroits. Nous sommes alors au Haut Moyen-Age, mais pour l'occupation de cet endroit à l'époque Romaine, il est plus difficile d'être précis (pas de datations ni études archéologiques). Certains auteurs comme R.P. Giot ou Alain Le Diuzet parlent de haches en pierre polie (sans préciser la nature) et de monnaies attribuées aux Osismes (Inventaire archéologique des Côtes du Nord: 1969). Il y aurait donc aussi des traces de présence humaine au Néolithique et à l'époque de la Tène (celtes Osismes). Certains auteurs parlent aussi de carrefour de voies romaines mais cette affirmation n'est pas confirmée par les travaux de Jean-Yves Eveillard (Voies antiques en Bretagne, Thèse 1972). Il est par contre très probable que plusieurs voies antiques (antérieures à l'époque romaine) traversent ce secteur. Yvon Autret parle d'une voie Carhaix-Pontivy passant par Kerbescond sans préciser l'itinéraire par rapport au bois et à la rivière Saint Jacques. Seule la grande voie Condate-Vorgium est positionnée (Bonne Nouvelle- chapelle St Jacques et Miniou).
L'époque Néolithique n'a sans doute pas révélé ses secrets. Il existe en effet en rive Est de la rivière, au-dessus du moulin de Kerbescond (et derrière le manoir du même nom) une butte qui parait peu naturelle et mériterait quelques sondages de reconnaissance (photo ci-contre). Cette butte sur laquelle pousse un if (l'arbre sacré des celtes) a toutes les caractéristiques d'une butte tumulaire adossée aux blocs de granite qui surplombent la vallée. Les moyens actuels de l'archéologie risquent fort de laisser longtemps encore les curieux sur leur faim!
Enfin dans le bois de Kerbescond se niche une grotte signalée comme un abri du frère de la fameuse Marion du Faouet. Elle est habitée au début du XXe siècle par Jacques Caillebot décédé en 1913. Cette grotte est considérée par certains auteurs comme un ancien ermitage. A son entrée se remarquent encore les restes de la maçonnerie d'obturation de l'entrée avec la trace des anciennes huisseries. Tout le long de la rivière, d'anciens barrages témoignent de la présence de pècheries, puis de moulins (ruines), une richesse passée et directement liée à l'eau, source de vie à préserver.
Kerbescond ou Kerbescont (suivant les auteurs) est un village au Sud de Rostrenen qui suscite la curiosité et l'intérêt des passionnés d'histoire, d'archéologie et de patrimoine en général. Ce nom signifie pour certains bretonnants "le village du Vicomte ou de la Vicomtesse", mais cette interprétation résiste mal à l'histoire locale qui parle du manoir de Kerbescont du XV et XVIe siècle (famille Le Gallic de Kerizouet) dépendant de la Baronnie de Rostrenen, ce qui exclue de fait une "Vicomté" à cet endroit. Une autre explication viendrait du celtique ancien qui signifie pour bescont, une courbure de la rivière, interprétation plausible. Le ruisseau de Saint Jacques s'enfile dans une série de failles N160 qu'il relie par des courbures. Ces failles hercyniennes facilitent l'érosion du granite. Kerbescond est situé dans le granite porphyroïde de Rostrenen, facile à identifier par ses énormes feldspaths potassiques (orthose ou microcline) appelés aussi "dents de cheval". Ces blocs de granite ont fait fantasmer plus d'un visiteur devant des "auges" et diverses cavités.
On retrouve ces cavités dans le site de Kerauffret, au-dessus de la vallée de Pont-Croix (petit Doré) à Plouguernevel, mais aussi dans le bois de Duault et d'autres endroits dans le granite. Une cavité en surface retient l'eau dans laquelle se déposent des feuilles qui en se décomposant dégagent de l'acidité. Celle-ci attaque la roche et produit ces cavités (photo: cliquer dessus pour l'agrandir. Le bloc a légèrement basculé vers la droite depuis la phase d'érosion de cette "marmite").
Le site officiel de Rostrenen parle de la motte féodale de Kerbescond, et en effet, on retrouve le fossé circulaire et le talutage toujours présents sur ce genre de fortification (deuxième photo). Cette structure est également visible à Kerauffret en Plouguernevel, Carnoet (Tossen Sant Gweltas) et dans de nombreux endroits. Nous sommes alors au Haut Moyen-Age, mais pour l'occupation de cet endroit à l'époque Romaine, il est plus difficile d'être précis (pas de datations ni études archéologiques). Certains auteurs comme R.P. Giot ou Alain Le Diuzet parlent de haches en pierre polie (sans préciser la nature) et de monnaies attribuées aux Osismes (Inventaire archéologique des Côtes du Nord: 1969). Il y aurait donc aussi des traces de présence humaine au Néolithique et à l'époque de la Tène (celtes Osismes). Certains auteurs parlent aussi de carrefour de voies romaines mais cette affirmation n'est pas confirmée par les travaux de Jean-Yves Eveillard (Voies antiques en Bretagne, Thèse 1972). Il est par contre très probable que plusieurs voies antiques (antérieures à l'époque romaine) traversent ce secteur. Yvon Autret parle d'une voie Carhaix-Pontivy passant par Kerbescond sans préciser l'itinéraire par rapport au bois et à la rivière Saint Jacques. Seule la grande voie Condate-Vorgium est positionnée (Bonne Nouvelle- chapelle St Jacques et Miniou).
L'époque Néolithique n'a sans doute pas révélé ses secrets. Il existe en effet en rive Est de la rivière, au-dessus du moulin de Kerbescond (et derrière le manoir du même nom) une butte qui parait peu naturelle et mériterait quelques sondages de reconnaissance (photo ci-contre). Cette butte sur laquelle pousse un if (l'arbre sacré des celtes) a toutes les caractéristiques d'une butte tumulaire adossée aux blocs de granite qui surplombent la vallée. Les moyens actuels de l'archéologie risquent fort de laisser longtemps encore les curieux sur leur faim!
Enfin dans le bois de Kerbescond se niche une grotte signalée comme un abri du frère de la fameuse Marion du Faouet. Elle est habitée au début du XXe siècle par Jacques Caillebot décédé en 1913. Cette grotte est considérée par certains auteurs comme un ancien ermitage. A son entrée se remarquent encore les restes de la maçonnerie d'obturation de l'entrée avec la trace des anciennes huisseries. Tout le long de la rivière, d'anciens barrages témoignent de la présence de pècheries, puis de moulins (ruines), une richesse passée et directement liée à l'eau, source de vie à préserver.
mardi 22 juillet 2014
faune sauvage
Le jardin
En été dans le jardin apparait une faune sauvage qui sort des cavités dans le schiste, des sous-bois épais, comme cette famille de hérissons se promenant le long des vieux murs.
Pas facile d'admirer leur binette car ils ont déjà les bons réflexes de survie. Malheureusement, ces réflexes ne les protègent pas du trafic routier, alors gare à la route!
Dans les vieux murs de pierres, les lézards verts attentent les rayons du soleil pour partir en chasse. Leur belle couleur est aussi un camouflage dans les mousses du vieux mur. Ils apprécient tout particulièrement le cotonaster en fleurs sur lequel ils attendent les insectes, leur plat principal.
En été dans le jardin apparait une faune sauvage qui sort des cavités dans le schiste, des sous-bois épais, comme cette famille de hérissons se promenant le long des vieux murs.
Pas facile d'admirer leur binette car ils ont déjà les bons réflexes de survie. Malheureusement, ces réflexes ne les protègent pas du trafic routier, alors gare à la route!
Dans les vieux murs de pierres, les lézards verts attentent les rayons du soleil pour partir en chasse. Leur belle couleur est aussi un camouflage dans les mousses du vieux mur. Ils apprécient tout particulièrement le cotonaster en fleurs sur lequel ils attendent les insectes, leur plat principal.
samedi 12 juillet 2014
Archéologie
La sépulture circulaire de Lann-en-ilizien à Silfiac (56)
C'est en 1890 que l'archéologue Jérôme Le Brigand découvre un petit tumulus dans lequel se loge cette sépulture circulaire de 5m20 de diamètre à 4 kms à l'Ouest de Silfiac, près de la route de Lescouet-Gouarec, au lieu-dit Lann-en-ilizien (ou parfois orthographié Ninizienn). Il s'agit d'un monument funéraire de l'âge du fer (environ 600 avant JC).
Pour le protéger, l'archéologue décide de le transférer à Pontivy, près de l'église Saint Julien dans le square Lenglier. La sépulture est classée monument historique depuis 1892 et le musée de Vannes (Histoire et Archéologie) conserve encore une des urnes funéraires découvertes à l'intérieur. Actuellement, la coupe effectuée dans le monument montre la position des "niches" à urnes funéraires. Elles étaient au nombre de trois et superposées: la troisième non visible car sous le niveau du sol.
Le dessin de la coupe faite dans le monument à l'époque de sa découverte et de son transfert par J. Le Brigand (1891) montre la position des urnes, le muret interne protecteur soigneusement confectionné, le remplissage et le recouvrement en forme de dôme qui ne laissait aucun accès possible aux urnes contenant les ossements calcinés. Le soin avec lequel ce monument a été érigé laisse supposer qu'il s'agit d'un monument construit pour recevoir les restes de personnalités importantes de cette époque.
C'est en 1890 que l'archéologue Jérôme Le Brigand découvre un petit tumulus dans lequel se loge cette sépulture circulaire de 5m20 de diamètre à 4 kms à l'Ouest de Silfiac, près de la route de Lescouet-Gouarec, au lieu-dit Lann-en-ilizien (ou parfois orthographié Ninizienn). Il s'agit d'un monument funéraire de l'âge du fer (environ 600 avant JC).
Pour le protéger, l'archéologue décide de le transférer à Pontivy, près de l'église Saint Julien dans le square Lenglier. La sépulture est classée monument historique depuis 1892 et le musée de Vannes (Histoire et Archéologie) conserve encore une des urnes funéraires découvertes à l'intérieur. Actuellement, la coupe effectuée dans le monument montre la position des "niches" à urnes funéraires. Elles étaient au nombre de trois et superposées: la troisième non visible car sous le niveau du sol.
Le dessin de la coupe faite dans le monument à l'époque de sa découverte et de son transfert par J. Le Brigand (1891) montre la position des urnes, le muret interne protecteur soigneusement confectionné, le remplissage et le recouvrement en forme de dôme qui ne laissait aucun accès possible aux urnes contenant les ossements calcinés. Le soin avec lequel ce monument a été érigé laisse supposer qu'il s'agit d'un monument construit pour recevoir les restes de personnalités importantes de cette époque.
mardi 8 juillet 2014
Archéologie
L'énigme du site de la chapelle Saint Gildas à Laniscat (22)
Au nord de la chapelle Saint Gildas à Laniscat, se trouve un menhir isolé en quartzite lardé de veines de quartz, déjà mentionné dans un article précédent sur les menhirs du secteur de Quelfénec, le site de production des haches en métadolérite du Néolithique. Ce menhir de Saint Gildas est tout proche du contact géologique entre Dévonien et Carbonifère. A cet endroit on peut voir des fosses orientées Est-Ouest , dans l'alignement des formations schisteuses et dans lesquelles se trouve un gros filon de quartz laiteux riche en pyrite et localement en oxydes de fer.
Un contrôle des alluvions du Daoulas en aval de ce filon permet de constater la présence d'un cortège de minéraux lourds très peu roulés.
Certains minéraux comme l'épidote, la tourmaline (schorl) et même le quartz limpide présentent des formes bien conservées et très fraîches ce qui indique un faible transport. Deux points d'or apparaissent également dans ce contrôle en limite des formations Dévoniennes et Carbonifères. Y aurait-il donc un lien entre l'exploitation ancienne de ce filon de quartz et la présence du menhir? La question intéresse les archéologues et justifierait une étude plus détaillée de ce secteur.
Photos: le menhir de St Gildas au Nord de la chapelle et contrôle des alluvions du Daoulas par pannage au pan de huit litres en juin 2014.
Au nord de la chapelle Saint Gildas à Laniscat, se trouve un menhir isolé en quartzite lardé de veines de quartz, déjà mentionné dans un article précédent sur les menhirs du secteur de Quelfénec, le site de production des haches en métadolérite du Néolithique. Ce menhir de Saint Gildas est tout proche du contact géologique entre Dévonien et Carbonifère. A cet endroit on peut voir des fosses orientées Est-Ouest , dans l'alignement des formations schisteuses et dans lesquelles se trouve un gros filon de quartz laiteux riche en pyrite et localement en oxydes de fer.
Un contrôle des alluvions du Daoulas en aval de ce filon permet de constater la présence d'un cortège de minéraux lourds très peu roulés.
Certains minéraux comme l'épidote, la tourmaline (schorl) et même le quartz limpide présentent des formes bien conservées et très fraîches ce qui indique un faible transport. Deux points d'or apparaissent également dans ce contrôle en limite des formations Dévoniennes et Carbonifères. Y aurait-il donc un lien entre l'exploitation ancienne de ce filon de quartz et la présence du menhir? La question intéresse les archéologues et justifierait une étude plus détaillée de ce secteur.
Photos: le menhir de St Gildas au Nord de la chapelle et contrôle des alluvions du Daoulas par pannage au pan de huit litres en juin 2014.
mercredi 2 juillet 2014
Poème et légende
"Le présage du château mystérieux" (Huile sur toile de Reon)
C'est un endroit béni des dieux
Au vieux château drapé de ronces
Un chemin creux ici s'enfonce
Dans un sous-bois aux schistes bleus
Près de l'étang chante un ruisseau
Baignant sans fin la gorge vive
Un ancien bief borde la rive
Jusqu'au moulin dit du Corbeau
Dans ma mémoire réapparaissent
Les grands gardiens de ce temps là
Portiers du monde d'Argondia
Où la magie jamais ne cesse
Je vois Acis et Galatée
Endormis sous la voûte blême
Pourquoi attendre Polyphème?
Je dois enfin me réveiller
Et Argondia alors s'efface
Sous les grands chênes aux troncs moussus
Près de l'étang les ruines à nu
De l'ancien monde gardent la trace
Te souviens-tu de ce rosier
Qui chaque été au coeur des ruines
Offre aux passants fragrance fine
Pour un présage à déchiffrer?
Photos: entrée de la Grotte Magique dans les années 1970-80 au moulin du Corbeau (Ste Brigitte 56) aujourd'hui disparue. "Le présage du château mystérieux", huile sur toile de Reon, la Légende d'Argondia, aujourd'hui à Prague, Rép Tchèque.
C'est un endroit béni des dieux
Au vieux château drapé de ronces
Un chemin creux ici s'enfonce
Dans un sous-bois aux schistes bleus
Près de l'étang chante un ruisseau
Baignant sans fin la gorge vive
Un ancien bief borde la rive
Jusqu'au moulin dit du Corbeau
Dans ma mémoire réapparaissent
Les grands gardiens de ce temps là
Portiers du monde d'Argondia
Où la magie jamais ne cesse
Je vois Acis et Galatée
Endormis sous la voûte blême
Pourquoi attendre Polyphème?
Je dois enfin me réveiller
Et Argondia alors s'efface
Sous les grands chênes aux troncs moussus
Près de l'étang les ruines à nu
De l'ancien monde gardent la trace
Te souviens-tu de ce rosier
Qui chaque été au coeur des ruines
Offre aux passants fragrance fine
Pour un présage à déchiffrer?
Photos: entrée de la Grotte Magique dans les années 1970-80 au moulin du Corbeau (Ste Brigitte 56) aujourd'hui disparue. "Le présage du château mystérieux", huile sur toile de Reon, la Légende d'Argondia, aujourd'hui à Prague, Rép Tchèque.
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