Le miroir
Qu'attends-tu en réponse de ce triste miroir?
Il ne connaît qu'un temps à jamais envolé
Dans tes yeux passe et meurt un impossible espoir:
Enfin pouvoir du temps, briser le sablier.
Va, cours, vole et respire, viens cueillir l'ambroisie,
Chevauche l'hippogriffe dans un nouveau présent
Jette au loin le miroir à surface ternie
Et survole le grand lac qui frise sous le vent.
Sur les roches dressées qui veillent à Guerledan
Vont bientôt s'épanouir les couleurs dernières
Ton coeur à l'unisson de la riche lumière
Danse avec le soleil aux rayons déclinants
S'évanouissent alors toutes les impatiences
Le temps n'a plus de prise, tu échappes à Circé
Dans le miroir du lac, se mirent en majesté
Diane, Vénus et Cybèle aux portes du silence.
Le soir impose alors son tempo ralenti.
Sur les eaux du grand lac où s'effacent les ombres
Les rives rocailleuses et les grands arbres sombres
Forment l'écrin terrestre d'un ultime paradis.
Photo: lac de Guerlédan vu depuis la rive nord (Caurel) par Richard Nourry ("Le canal de Nantes à Brest" éd. Ouest France 2007)
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vendredi 21 mars 2014
jeudi 20 mars 2014
Patrimoine
Patrimoine vestimentaire du centre Bretagne
Technique de peinture sur velours utilisée surtout en pays Fisel, Montagne, Pourleth et jusque la côte (Lorient, Hennebont). Utilisée en substitution de la broderie pour des raisons financières (le fil de soie est parfois difficile à trouver et très cher), cette technique est basée sur l'application d'une peinture à l'huile épaisse sur du velours à l'aide d'une pointe de bois. La photo montre un essai avant réalisation d'un tablier de costume: motif aux oeillets, tablier Fisel, 1972, réalisation et photo PJ 1997.
Différents motifs de fleurs sont utilisés pendant tout le siècle dernier. L'un des plus fréquents est celui aux iris. La longévité d'une telle ornementation dépend de la qualité du velours et de son entretien mais elle paraît rivaliser honorablement avec la broderie, du moins si l'on tient compte de la fréquence de ce type de costume féminin encore visible après la dernière guerre.
Technique de peinture sur velours utilisée surtout en pays Fisel, Montagne, Pourleth et jusque la côte (Lorient, Hennebont). Utilisée en substitution de la broderie pour des raisons financières (le fil de soie est parfois difficile à trouver et très cher), cette technique est basée sur l'application d'une peinture à l'huile épaisse sur du velours à l'aide d'une pointe de bois. La photo montre un essai avant réalisation d'un tablier de costume: motif aux oeillets, tablier Fisel, 1972, réalisation et photo PJ 1997.
Différents motifs de fleurs sont utilisés pendant tout le siècle dernier. L'un des plus fréquents est celui aux iris. La longévité d'une telle ornementation dépend de la qualité du velours et de son entretien mais elle paraît rivaliser honorablement avec la broderie, du moins si l'on tient compte de la fréquence de ce type de costume féminin encore visible après la dernière guerre.
lundi 10 mars 2014
Sculptures
Sculptures sur bois
Ornementation de meuble ancien, figure d'angle sur un vaisselier en châtaignier: tête de bélier.
Tiroir du vaisselier en châtaignier. Ornementation à motifs végétaux.
Partie basse en façade du même vaisselier cornouaillais mais en chêne cette fois. Motif aux sangliers face à face.
Ornementation de meuble ancien, figure d'angle sur un vaisselier en châtaignier: tête de bélier.
Tiroir du vaisselier en châtaignier. Ornementation à motifs végétaux.
Partie basse en façade du même vaisselier cornouaillais mais en chêne cette fois. Motif aux sangliers face à face.
mercredi 5 mars 2014
Poème
L'éveil
Est-ce vraiment l'âge de dormir?
Le temps bientôt sera fini
Quand s'éteindront les souvenirs
Dans les ténèbres de l'oubli.
Je ne dors pas, je vois encore
Au coeur des nuits l'ombre portée
De silhouettes en pourpre et or
Sur fond de lune révélées.
Ce qui m'émeut auquel je songe
Toujours ici m'a ramené,
Je n'ose dire ce qui me ronge
Je garde au secret mes pensées.
J'attends que surgisse de l'ombre
Et apparaisse le moment
Où la lumière dans la pénombre
Effacera d'anciens tourments.
Je vois dans le miroir du temps
Les belles années disparues,
Orphée, d'Eurydice très amant,
Son impatience hélas qui tue.
Les rochers pleurent même les arbres
tendent leurs branches dénudées
Vers la lumière qui toujours tarde
Et qui tremblote comme fumée.
Dans mon regard se réverbèrent
Les feux d'étoiles au firmament
Tous les rivages, le bleu des mers
Disparaîtront en m'endormant.
Je ne dors pas, j'ouvre ma porte
Et je m'éloigne dans l'infini,
Les peines et les joies que j'emporte
Viennent bercer mon insomnie.
Je ne dors pas la nuit je veille
Sur la colline aux rochers bleus,
Je sais encore tant de merveilles
Aux couleurs d'or des derniers feux. Photos: Landes du Liscuis en Rosquelfen: Laniscat (22)
Est-ce vraiment l'âge de dormir?
Le temps bientôt sera fini
Quand s'éteindront les souvenirs
Dans les ténèbres de l'oubli.
Je ne dors pas, je vois encore
Au coeur des nuits l'ombre portée
De silhouettes en pourpre et or
Sur fond de lune révélées.
Ce qui m'émeut auquel je songe
Toujours ici m'a ramené,
Je n'ose dire ce qui me ronge
Je garde au secret mes pensées.
J'attends que surgisse de l'ombre
Et apparaisse le moment
Où la lumière dans la pénombre
Effacera d'anciens tourments.
Je vois dans le miroir du temps
Les belles années disparues,
Orphée, d'Eurydice très amant,
Son impatience hélas qui tue.
Les rochers pleurent même les arbres
tendent leurs branches dénudées
Vers la lumière qui toujours tarde
Et qui tremblote comme fumée.
Dans mon regard se réverbèrent
Les feux d'étoiles au firmament
Tous les rivages, le bleu des mers
Disparaîtront en m'endormant.
Je ne dors pas, j'ouvre ma porte
Et je m'éloigne dans l'infini,
Les peines et les joies que j'emporte
Viennent bercer mon insomnie.
Je ne dors pas la nuit je veille
Sur la colline aux rochers bleus,
Je sais encore tant de merveilles
Aux couleurs d'or des derniers feux. Photos: Landes du Liscuis en Rosquelfen: Laniscat (22)
lundi 3 mars 2014
Minéralogie
La métadolérite de Quelfénec en Plussulien (22)
Au flanc d'une colline correspondant à la partie nord de l'anticlinal de St Mayeux-Laniscat, butte parfaitement visible dans le paysage lorsque l'on circule sur la route de Laniscat à Saint Mayeux, se détache en relief l'affleurement de métadolérite, une roche finement grenue dans laquelle les hommes du Néolithique ont réalisé des millions de haches entre environ 4000 et 2000 ans avant l'ère chrétienne.
La coupe géologique allant de Guerlédan au Haut-Corlay montre la position des diabases (dont la métadolérite) qui apparaissent à la faveur d'accidents tectoniques (failles) synchrones du plissement Hercynien, une construction polyphasée du relief de l'Armorique se déroulant au Carbonifère (et à partir de 360 Ma). A Quelfénec, il s'agirait selon les cartographes d'un sill en position de laccolite (qui est une injection de matière entre deux couches préexistantes avec déformations de la couche "plafond"). C'est l'érosion du relief qui fait apparaître en surface le gisement de métadolérite, plus résistant que les schistes environnants.
Les détails de la découverte de cet affleurement et de ce site archéologique par Charles Tanguy Le Roux en 1964 sont visibles au musée d'archéologie en mairie de Plussulien.
Qu'est-ce-que la métadolérite? Les pétrographes classent cette roche dans les diabases, roche plutonique grenue et issue de la transformation (métamorphisation) de la roche d'origine, une dolérite, roche sombre à dominante de Pyroxènes et plagioclases.
Cette hache en métadolérite de Quelfénec montre l'aspect finement grenu et régulier de cette roche dont les hommes du Néolithique avaient bien repéré les propriétés utiles: prise d'un bon poli et donc réalisation de tranchants efficaces mais aussi, capacité à durcir après extraction et traitement, bonne résistance aux chocs. Du point de vue minéralogique, la métadolérite est composée d'albite (un plagioclase)altérée, d'épidote, d'augite (un pyroxène) partiellement transformé en amphiboles fibreuses de la série actinolite-trémolite, de chlorite (minéral phylliteux, c'est-à-dire en feuillets, sorte de "mica"vert). On y trouve également un certain nombre de minéraux accessoirs comme l'ilménite (opaque à Fe, Ti), le sphène, le leucoxène (produit d'altération des minéraux titanés et donc de Ti). On y trouve également une faible quantité de quartz microcristallin qui entre dans les qualités de résistance à l'usure de la pierre.
Sur cette deuxième photo, la hache est vue de dessus et on distingue mieux sa patine et son grain fin.Cette partie minérale est en fait ce qui correspond à la lame, puisque celle-ci était parfois collée dans un bois de cerf, lui-même emmanché dans du bois (voir les outils du Néolithique au musée de Plussulien).Sources: BRGM Bretagne 2005 (E.Thomas et al,et coupe structurale carte 278 de Quintin; 1/50000).
Au flanc d'une colline correspondant à la partie nord de l'anticlinal de St Mayeux-Laniscat, butte parfaitement visible dans le paysage lorsque l'on circule sur la route de Laniscat à Saint Mayeux, se détache en relief l'affleurement de métadolérite, une roche finement grenue dans laquelle les hommes du Néolithique ont réalisé des millions de haches entre environ 4000 et 2000 ans avant l'ère chrétienne.
La coupe géologique allant de Guerlédan au Haut-Corlay montre la position des diabases (dont la métadolérite) qui apparaissent à la faveur d'accidents tectoniques (failles) synchrones du plissement Hercynien, une construction polyphasée du relief de l'Armorique se déroulant au Carbonifère (et à partir de 360 Ma). A Quelfénec, il s'agirait selon les cartographes d'un sill en position de laccolite (qui est une injection de matière entre deux couches préexistantes avec déformations de la couche "plafond"). C'est l'érosion du relief qui fait apparaître en surface le gisement de métadolérite, plus résistant que les schistes environnants.
Les détails de la découverte de cet affleurement et de ce site archéologique par Charles Tanguy Le Roux en 1964 sont visibles au musée d'archéologie en mairie de Plussulien.
Qu'est-ce-que la métadolérite? Les pétrographes classent cette roche dans les diabases, roche plutonique grenue et issue de la transformation (métamorphisation) de la roche d'origine, une dolérite, roche sombre à dominante de Pyroxènes et plagioclases.
Cette hache en métadolérite de Quelfénec montre l'aspect finement grenu et régulier de cette roche dont les hommes du Néolithique avaient bien repéré les propriétés utiles: prise d'un bon poli et donc réalisation de tranchants efficaces mais aussi, capacité à durcir après extraction et traitement, bonne résistance aux chocs. Du point de vue minéralogique, la métadolérite est composée d'albite (un plagioclase)altérée, d'épidote, d'augite (un pyroxène) partiellement transformé en amphiboles fibreuses de la série actinolite-trémolite, de chlorite (minéral phylliteux, c'est-à-dire en feuillets, sorte de "mica"vert). On y trouve également un certain nombre de minéraux accessoirs comme l'ilménite (opaque à Fe, Ti), le sphène, le leucoxène (produit d'altération des minéraux titanés et donc de Ti). On y trouve également une faible quantité de quartz microcristallin qui entre dans les qualités de résistance à l'usure de la pierre.
Sur cette deuxième photo, la hache est vue de dessus et on distingue mieux sa patine et son grain fin.Cette partie minérale est en fait ce qui correspond à la lame, puisque celle-ci était parfois collée dans un bois de cerf, lui-même emmanché dans du bois (voir les outils du Néolithique au musée de Plussulien).Sources: BRGM Bretagne 2005 (E.Thomas et al,et coupe structurale carte 278 de Quintin; 1/50000).
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