Orage
Le ciel toujours mobile rassemble les nuages
Déroule leurs masses sombres comme un signal funeste
Bientôt viendra la pluie, le souffle de l'orage
Les ruisseaux bondissants sous la colère céleste.
Puis l'orage passera, repassera encore
Sur les crêtes boisées, sur les maisons de pierres
Sur les prés verdoyants, sur les enclos des morts
Dans une course sans fin, sans raisons, sans repères.
L'eau, la terre et le feu célèbrent leurs épousailles
Et perpétuent sans fin le cycle de la vie
Ainsi l'espoir est vif au moment des semailles
Puis le bonheur parfois aux automnes épanouis.
L'humain contemplatif pressent déjà l'hiver
Qui jette dans sa mémoire de grands reflets glacés
Sa conscience du temps a une saveur amere
Celle d'un bonheur furtif face à l'éternité.
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