Lieux sacrés et fontaines
Dans un message précédent, rédigé le 5 mai 2011, il était question de l'origine du nom Rosquelfen. Une autre interprétation existe à partir de quelfen (orthographié quelven en 1280 et Kelfen en 1781). Il se trouve à quelques dizaines de kilomètres de Rosquelfen, côté Morbihan, un lieu nommé Quelven, endroit où se déroule chaque année l'un des plus importants pardons de Bretagne. D'après le chanoine Falc'hun, spécialiste d'onomastique, quelven viendrait de kel (kelc'h): le cercle et gwen: blanc ou pur ou sacré. Le cercle sacré est donc un endroit important. Rosquelfen peut être interprété de la même façon comme la colline du cercle sacré.
A Quelven, c'est la fontaine située dans le vallon en contrebas de l'église qui marque l'origine sacrée du lieu.
Le culte des fontaines sacrées remonte dans l'Occident celtique au druidisme. On connait l'importance de l'eau, de la terre et du feu dans la civilisation celtique (Gwenc'lan Le Scouëzec). Ce culte a été récupéré à l'époque romaine par une substitution de divinités dans les mêmes lieux. Le christianisme a voulu gommer ces cultes païens en édifiant un monument parrainé par un saint ou un
personnage biblique, tout en conservant les propriétés thérapeutiques des eaux devenues "miraculeuses".
L'exemple de la fontaine de Quelven est à ce titre intéressant; dans son enceinte sacrée limitée par une véritable muraille, on y observe les vestiges de colonnes romaines encore présentes et qui semblent témoigner de la continuité du culte depuis les temps druidiques.
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