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jeudi 5 mai 2011

Histoire

Rosquelfen est un village proche de Gouarec, situé sur la commune de Laniscat et adossé au flanc nord des crêtes schisteuses qui bordent la vallée du Blavet. Il se situe  sur le tracé de l'ancienne voie romaine de Condate à Vorgium (Rennes à Carhaix). Le nom de Rosquelfen a été interprété de différentes façons selon les auteurs: citons les plus connus et tout d'abord un chercheur du pays: Bernard Tanguy (Université de Bretagne Occidentale) pour qui Rosquelfen aurait une origine Galloise et signifie "la colline au poteau". Curieusement, il existe actuellement un lieu-dit "Le Poteau" qui correspond au quartier à la sortie de Gouarec vers Laniscat et donc situé géographiquement au nord-ouest de Rosquelfen.C'est à proximité de ce secteur qu'a été découvert en 2007 le très important trésor monétaire Osisme (545 statères d'or allié).
Il faut également signaler la version de François Moal de Carhaix (Historien auteur de "Bon Repos, une abbaye pour la paix"1994). Selon lui "ros kill ven" ou "la butte de l'ermitage blanc" aurait une origine contemporaine ou postérieure à Bon Repos et d'après son étymologie, avoir été une création des "blancs manteaux", c'est-à-dire des Templiers, jamais très éloignés des abbayes cisterciennes. Cette interprétation, aussi séduisante qu'elle soit, n'est pas étayée par des textes anciens. "L'ermitage blanc" pourrait aussi bien faire allusion aux cisterciens eux-mêmes (les moines blancs: voir la thèse d'André Dufief:"Les cisterciens en Bretagne au XIIe et XIIIe siècle": thèse de l'Université RennesII, 1978). Il serait plausible que, compte-tenu de l'importance des terres et biens dépendant de l'abbaye de Bon Repos à Rosquelfen, les moines aient érigé un ermitage en cet endroit.
Il y a encore Michel Priziac de Maël-Carhaix qui dans son Dictionnaire toponymique du Centre-Ouest-Bretagne (2000-Tome1) indique que Ros correspond à colline et quelfen ou quelven serait une contraction de quelvezen qui veut dire coudrier, noisetier; ainsi Rosquelfen serait donc la colline aux noisetiers. Cette version est la traduction courante du breton contemporain.
Une religieuse de la communauté des Augustines de Gouarec, soeur Geneviève, nous apprend que Rosquelfen est déjà cité sous cette forme dans les actes de l'abbaye de Bon Repos en 1194, puis Rosqueleven en 1259, Rosquelven en 1280. Un acte daté de 1781 l'orthographie Roskelven. Enfin dans la thèse citée plus haut d'André Dufief, Rosquelfen est cité à plusieurs reprises: "en 1254, Alain Bastard, écuyer, cède à l'abbaye de Bon Repos Rosquelfen avec ses bois, ses terres et ses dépendances (Cf ADCdA,H, inventaire de 1743), en 1286: "Hamon, fils de Restou cède à Rosquelfen 44 journeaux de terre arable et 2 journeaux de prés de fauche" (ibid).

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