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mercredi 24 janvier 2018

Patrimoine de Bon Repos sur Blavet, Côtes d'Armor

Chapelle de Rosquelfen en Laniscat: Bon Repos sur Blavet  (22570)

Un article de presse paru dans l'édition Ouest France du 21 janvier dernier sur la commune nouvelle  de Bon Repos sur Blavet (Laniscat-Perret-Saint Gelven) fait état des travaux importants réalisés sur la chapelle et insiste sur le rôle moteur de l'association des "Amis de la chapelle de Rosquelfen" pour la recherche et la récolte de dons mais aussi pour la participation active aux travaux de restauration (comme la découverture de la nef, l'enlèvement du berceau intérieur de la voûte, la réalisation de l'enduit intérieur de la nef etc..). L'article mentionne l'appel du Président des "Amis de la chapelle de Rosquelfen" aux générations plus jeunes qui devront prendre le relai. Il mentionne l'adresse de ce blog qui permet de suivre les travaux de restauration réalisés depuis la création de l'association et les différentes actions menées par l'association. Pour avoir ces informations, il suffit de taper sur la rubrique "patrimoine" qui figure dans la liste présente sous la photo d'entrée du blog (l'allée couverte la plus ancienne du Liscuis). En effet, la survie de monuments comme la chapelle de Rosquelfen dépend de la place qu'ils occcupent dans la société. Leur rôle fédérateur d'initiatives pour les ouvrir, les faire connaître est la meilleure garantie de les conserver. La chapelle  est un monument destiné à la pratique du culte catholique depuis ses origines et le reste bien entendu aujourd'hui, notamment par le pardon annuel chaque premier dimanche de juillet. Mais le monument a aussi un rôle culturel et historique qui s'est traduit par des conférences, expositions, concerts dans le respect de la vocation première de l'édifice et il faudra poursuivre dans cette voie. Dans le domaine culturel, de nombreuses possibilités sont offertes par la chapelle comme ce travail sur le mobilier intérieur qui demande des travaux sur l'Histoire, la sculpture, la peinture, l'iconographie religieuse, l'évolution des techniques architecturales et d'ornementation à travers les époques, une manière d'enrichir son expérience et ses connaissances, et réaliser une oeuvre collective.
Un exemple concret actuellement en cours de réalisation: la frise basse interne du dais-retable. Cette frise est sculptée à la main dans une pièce de chêne qui trouve sa place dans la partie centrale du dais (derrière la statue de ND de Bon Secours).
Remarque: le "déroulé" de la frise part du centre vers l'extérieur de part et d'autre du dais en position ouverte ( voir les articles de la rubrique "patrimoine".)



Sur la deuxième vue, on observe la préparation du bois après sculpture. La couche d'apprêt permet d'uniformiser le fond avant la pose des pigments colorés. Ce produit remplace dans la restauration du mobilier ancien (et même très ancien!) la colle en peau de lapin et le blanc de Meudon, deux produits bien connus des restaurateurs de statues anciennes.




Troisième étape, la dorure qui lorsqu'on est riche se fait à la feuille d'or et la pose de cet or demande un tour de main et donc une grande expérience. Dans cet exemple, il s'agit d'une peinture dorée enrichie utilisée par les antiquaires.






Phase finale: frise centrale sculptée dans du chêne de pays (bien sec) avec sa coloration finale. La pigmentation sera reprise et affinée lors de la mise en place finale de tous les éléments du dais-retable. Le tout sera ensuite protégé par  une couche de cire blanche qui ne modifie pas les couleurs et protège celles-ci en même temps que le bois. L'enduit à la cire est donc la phase terminale de ce travail pour un rendu qui je l'espère sera visible avant la fin de l'année.

NB: cliquer sur les vues pour les agrandir

1 commentaire:

  1. Belle initiative et beau travail des bénévoles très dynamiques sur Laniscat

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