La Loire
Dans son manteau de brume et le givre des rives
Sous les arches de pierre en tourbillons puissants
La Loire revigorée d'hivernales eaux vives
Déroule son corps liquide en quête d'océan
Garde t'elle en mémoire le triste écho du glas
Le rouge sang versé au siège d'Orléans
La peine d'Aragon dite par "Les yeux d'Elsa"
Lorsque du pont de Cé l'armée part au néant?
La Loire, fille d'Amphitrite, trésor des rois de France
Accueillant de Vinci au Clos Lucé d'Amboise
Ouvre alors sans compter la corne d'abondance
De la blanche Touraine à l'Anjou de l'ardoise
Elle offre, généreuse, en son jardin fleuri
Le lys à de Balzac et la rose à Ronsard
Pour célébrer le temps des amours épanouis
Des demeures royales et chefs-d'oeuvre de l'art
Elle ne portera plus les toues, plates et gabarres
Remontant son lit vif en lentes processions
Dans ses bras ensablés de graviers et de jarres
Ses eaux servent aujourd'hui à refroidir Chinon!
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