Tumulus et allées couvertes du Néolithique
La période Néolithique a laissé dans le pays de Gouarec de nombreux vestiges comme on peut s'en rendre compte en se promenant dans le pays et/ou en visitant ce blog. Cette période qui débute il y a plus de six milles ans correspond à la sédentarisation de groupes humains organisés dont on sait fort peu de choses. Les menhirs dressés sur les collines et les monuments funéraires (tombes en V, allées couvertes, dolmens) sont les seuls témoins de cette civilisation (avec le site d'exploitation de haches en dolérite de Quelfenec). La position des monuments funéraires dans la topographie locale montre que le choix effectué correspond à une croyance ou a des rites établis. Il ne reste de ces monuments que la structure interne en pierres de schiste pour la région de Gouarec, mais à l'origine, ces structures de pierres étaient recouvertes, probablement par un galgal (mélange de terre et de pierres avec dominante de pierres) et l'ensemble déjà situé sur une hauteur constituait une élévation circulaire amplifiant l'effet de hauteur comme le montre le tumulus très bien conservé de Kernours (2500 av JC)près du golfe du Morbihan (sur Bono).
Vue d'une allée couverte du Liscuis dont on aperçoit à droite, les restes du tertre de recouvrement. La présence du recouvrement augmentait la résistance de la structure interne à l'écrasement des dalles pariétales.
Allure de la tombe lorsqu'elle dispose de son recouvrement: tumulus de Kernours (2500 avant notre ère). Ce tumulus parfaitement conservé possède un couloir interne formé de dalles de granite. Il est visible sur la commune de Bono près d'Auray (Golfe du Morbihan).
Tout cela montre bien à quel point la question de la conscience naissante et en permanente évolution, constitue le centre de la création culturelle, le centre de la sacralisation de la vie et de la mort vécues comme un mystère que l'Homme a voulu comprendre par la mythologisation et par conséquent par la ritualisation nécessaire à une mise en scène de ce phénomène d'intériorisation. Je ne pense pas du tout qu'on a à faire, dans ce cadre de la période néolithique armoricaine, hors bassin méditerranéen, à une "croyance"! La croyance est une création du phénomène religieux, survenu culturellement dans les pays du bassin méditerranéen et relevant d'une expression de la psychopathologie anxiogène d'une humanité terrifiée par la réalité de la mort. C'est la terreur de la mort qui a généré l'expression exaspérée des croyances, par les Akkadiens, les Egyptiens, les Yaouds (juifs)...
RépondreSupprimerJe pense que toutes ces constructions du néolithique armoricain sont loin de l'exaspération religieuse: elles sont la simple expression d'une conscience importante du sens sacralisé de la vie et de la mort...