Ruisseaux aurifères
A Rosquelfen et sur le Liscuis comme dans les affluents "rive gauche" du Blavet, les ruisseaux gardent précieusement leur trésor d'or pépitique arraché aux multiples filons de quartz laiteux qui traversent les schistes ardoisiers.
Ainsi le beau Daoulas abrite quelques pièges naturels dans lesquels se cachent les particules d'or alluvionnaire concentrées dans la partie superficielle de la roche en place (bed-rock), leur densité exceptionnelle (19) favorisant la descente au travers des graviers et dépôts détritiques de la rivière.
Entre l'Oust et le Blavet, de nombreux filons de quartz ont alimenté ces graviers de fond de rivière. Leur quantité est bien trop faible pour espérer des teneurs justifiant une quelconque exploitation. Le sujet est une curiosité qui intéresse les amateurs de prospection à la batée ou au pan américain.
L'or pépitique se présente en grains ou lamelles comme le montre la photo, mais très denses; rien à voir avec ces lits dorés qui auraient donné son nom à la rivière "le Doré"* passant à Gouarec et qui sont constitués de micas dorés (altération de la biotite ou mica noir) appelés comme pour la pyrite et à juste titre "l'or des fous!"
Il serait intéressant de savoir si l'or de l'alliage utilisé par les Celtes pour réaliser les statères du Trésor de Laniscat (voir messages antérieurs) provient de cet or alluvionnaire des rives du Blavet. Les techniques analytiques d'aujourd'hui permettent ce genre de recherches en comparant la signature en éléments traces de l'or des pièces et celui des affluents du Blavet.
*: certains auteurs pensent à une corruption linguistique, le Doré étant proche de "dourit" ou "daourit", l'eau qui coule ou en mouvement en breton (nom du ruisseau de St Nicolas du Pélem).
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