La dame blanche
Un instant oublié s'éveille en ma mémoire
Celui d'une dame blanche silencieuse et légère
Sous son voile de brume et les grands arbres noirs
Son ombre évanescente a traversé soudain
La courbe prononcée de cet ancien chemin
Ou je goûtais ce jour, la douceur forestière
Le temps a effacé les contours du tableau
Dans la boue du chemin s'imprime mon impatience
Les branches dénudées suintent des sanglots
Que l'hiver vient figer aux portes de l'absence
La dame et son mystère peuvent-ils revenir
Raviver un instant cet étrange souvenir?
Dès les premiers frimas j'ai repris mon errance
Sous les bois recouverts de mousses ruisselantes
J'avance sur le chemin, les grands arbres balancent
Leurs membres décharnés de spectres nus sans âge
J'écoute en vrai veilleur la teneur du message
Adressé par la dame dans la courbe qui me hante
Alors je suis parti vers un autre rivage
Conservant le mystère de l'étrange vision
Lové dans ma mémoire survit le blanc voilage
Capteur du temps furtif de mon hésitation
Cette ombre sur le chemin n'est jamais revenue
Le virage, ce symbole, comme elle, a disparu!
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