Réminiscence
Tempêtes encore drapées de pluies
Frappent la lande les maisons basses
Jour après jour l'hiver me lasse
Le temps qui passe n'est plus que nuit
Le gris des cendres masque la braise
Eteint l'éclat de ses couleurs
Dans les rochers le noir me pèse
Brise les rêves de jours meilleurs
Pourtant je sais au coeur des pierres
Des cathédrales et leurs vitraux
Aux couleurs vives de minéraux
Révélations de la lumière
Le souvenir aussi m'enchaîne
Aux douces heures ensoleillées
Bonheur fugace d'instants volés
Près d'une ruine sous les chênes
Où est la douceur de ces nuits
Des jours d'azur et de lumière
L'abri complice des clairières
Et du soleil enfin qui luit
C'est au printemps que tout commence
Et que s'animent les passions
Les coeurs alors sont des bourgeons
Poussés par cette renaissance
O muse étrange et romantique
Donne à la stance force et justesse
Fais que les chagrins disparaissent
Dans l'inconnu mélancolique
Viens rallumer ce nouveau feu
Ce beau vitrail sous mon regard
L'instant ne doit rien au hasard
Laissons la place aux rêves bleus.
Illustrations: péridotite vue au microscope en lumière polarisée transmise. Deuxième photo: phengites (variété de mica blanc) en lumière polarisée transmise. Troisième photo: sur un ancien chemin en forêt, entre Ste Barbe et St Fiacre au Faouët (56).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire