"Contemplations" à Guerlédan
Ô Blavet! te voilà revenu dans ton lit!
Serpent mutant des eaux dans ton drapé de gris
Les spectres nus et décharnés
Des arbres morts ici, dans la vallée perdue
Reviennent sans un bruit. Blavet, je te salue!
Car l'eau du lac s'en est allée
Je contemple les rives, le canal, les écluses
Suis-je dans le réel? Quel magicien m'abuse?
La vallée sans le lac vivant
Est-ce un amas de souches et de roches envasées?
Du fond où se promènent les légendes oubliées
Remonte encore le poids des ans
Sur les Hauts du barrage, le vieux Castel Finans
Surplombe la gorge vide en masquant sa présence
Sous le couvert de Quénécan
Le sol est gris, le ciel est noir, l'écluse sombre
Le soir allonge encore sur les ruines ses ombres
Conomor chevauche le vent
J'écoute au soir le son d'une oraison funèbre
Le singulier message émanant des ténèbres
Qu'abandonne la vallée profonde
En cet instant furtif dans le noir insondable
J'entends monter vers moi la rumeur formidable
Des engloutis de l'ancien monde.
Atmosphère, atmosphère!!! Reg
RépondreSupprimerUne boîte de couleurs aquarelles, quelques pinceaux, un carnet de moleskine et un crayon pour y coucher mes croquis et mes alexandrins, il suffisait de peu pour que la promenade tienne toutes ses promesses dans ces lieux que je connais sur le bout des doigts !
RépondreSupprimerC'était hier....
Une voisine
En effet c'était un autre temps et une autre vallée. Mais aujourd'hui où le lac est à nouveau plein, la connaissons-nous vraiment "sur le bout des doigts"?Ne serait-elle pas gardienne encore de quelques secrets à découvrir?
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