Le château de Trégarantec (fin XVIIe)
Flanqué de son jardin à la française inspiré par Le Nôtre, le château de Trégarantec, sur la commune de Mellionnec (22) a encore fière allure. Les bâtiments ont été construits en granite clair de Locuon, la carrière d'où proviennent les pierres qui ont été utilisées par les romains pour construire Vorgium (Carhaix). L'implantation de ce château à cet endroit succède à des constructions antérieures dont la première date probablement du XIIIe siècle. Alain de Trégarantec, seigneur de Trégarantec, figure dans un acte d'août 1271: une vente par Adelice de Hennebont à Geoffroy de Rohan, ainsi que dans une charte de l'abbaye de Bon Repos en St Gelven (22) datée de 1278.
Dans la forêt dite autrefois "de haute futaie" qui entoure le château sur une surface de 22 hectares, se cachent des trésors, dans les vallons humides, comme cette fontaine qui porte la date de 1727, toujours dans le même granite de Locuon et qui disposait d'une statue de Saint, aujourd'hui disparue. Cette fontaine est placée dans un endroit où les sources ne tarissent jamais et disposent d'un débit suffisant pour alimenter un grand lavoir avec bassin de lavage et bassin de rinçage séparés. On remarque en effet que l'implantation du château tient compte, non seulement de la voie romaine à proximité (Darioritum-Vorgium: Vannes-Carhaix) mais également de la topographie (pente vers le sud et l'est) et des ressources en eau (zone de partage des sources de l'Ellé à l'ouest, du ruisseau de Restmenguy, affluent du Doré à l'Est) et saint Auny est à proximité au sud: sources du Scorff.
Sur cette dernière photo prise en juillet 2015, une vue du grand lavoir de Trégarantec avec bassin de lavage et bassin de rinçage, le tout ceinturé de murs et orné d'un calvaire dont la base date du château actuel, la croix ayant été refaite au XXe siècle. Cet ensemble se situe au fond d'un vallon en pleine forêt et contribue au charme de l'endroit.
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