Sonnet en Fructidor
Les signes prémonitoires d'une étrange destinée
Estompent la mémoire de vigueurs printanières
Mais ce parfum pourpré qu'une rose m'a donné
Exhume le souvenir de balades forestières
Au-delà des regrets et des renoncements
Laissons portes ouvertes et nos tables garnies
Aux plaisirs du partage et du verbe vivant
Un magicien opère, l'inconnu me séduit
Chaque matin je vais à la vieille fontaine
Aux eaux thérapeutiques, précieuses et souveraines
Uniques confidentes de mes rêves enfouis
la fontaine enrochée en ce temps Fructidor
Si elle coule encore, a désormais faibli
Reverrons nous nos ombres à la source drapée d'or?
PS: Fructidor: douzième et dernier mois du calendrier républicain (approximativement de mi-août à mi-septembre).
Aujourd’hui, ciel, temple et rivage,
RépondreSupprimerTout a disparu sans retour :
Ton parfum est dans le nuage,
Et je trouve, en tournant la page,
La trace morte d’un beau jour !
1827, Vingt-hutième méditation
Alphonse de Lamartine,
Bonjour.Cette dernière strophe de "méditation" qui s'adresse "A une fleur séchée dans un album" fait le constat d'une disparition sans retour et reste au passé. Elle peut en effet se lire comme une réponse au dernier vers d'un sonnet qui interroge le futur.
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