La chapelle Saint Jacques (XV-XVIe siècle)
Cette chapelle se situe à l'entrée de l'ancien cimetière de Rostrenen, à proximité de la voie romaine (l'ancienne route de Glomel) à l'Ouest du centre ville. Il s'agit d'une fondation des barons de Rostrenen, mentionnée en 1483, puis restaurée au XVIe et partiellement reconstruite au XVIIIe. Les piliers encore en place devant l'entrée sont les témoins d'une évolution dans le temps de cette chapelle. Celle que l'on voit aujourd'hui, du XVIe et XVIIIe siècle possède encore ses sablières à mascarons. Elle est classée MH depuis le 15 mars 1909.
Dans le mur Nord, on observe un intéressant bas-relief en granite à grain fin, qui proviendrait d'une ancienne chapelle (St Antoine) qui était située plus haut, à l'endroit dénommé "Le Belvédère" et aujourd'hui disparue. R.Couffon date cette frise du XVIe et d'autres auteurs la situent en fin XVe. Elle est mutilée à la Révolution. Malgré les mutilations, elle présente un grand intérêt (cuirasses des soldats, détails vestimentaires, finesse de la sculpture...).
L'extrémité ouest de la frise se termine par une Sainte Véronique présentant le linge marqué du visage du Christ. Cet épisode de Ste Véronique, n'apparaît qu'à la fin du XVe siècle dans l'imagerie médiévale et conforte donc la datation à cette époque si on y ajoute les détails vestimentaires tels que les armures et le chaperon à cornettes (site infobretagne).
De part et d'autre de l'entrée ouest de la chapelle, deux statues en granite ornent les angles du pignon actuel. Il s'agit selon René Couffon de Saint Pierre (photo 4) et de Saint Paul (photo 5), seuls rescapés du porche de la collégiale à la Révolution. En effet, les statues en bois que l'on peut voir actuellement dans le porche de la collégiale ont été sculptées en 1880 par Paul Chamaillard et sont donc bien plus récentes que les statues en granite qui datent de la mise en place du porche Sud au XVIe siècle.
Saint Paul (pignon Ouest de la chapelle Saint Jacques). Ces deux statues rescapées de la Révolution Française (où la collégiale devient salpétrière), possèdent dans leur socle un blason non lisible.
L'ensemble de ce monument constitue un élément majeur du patrimoine bâti et religieux de Rostrenen. Il est aussi un témoignage de la richesse passée de la ville et de sa baronnie.
NB: sources: patrimoine de Rostrenen, infobretagne. René Couffon: Répertoire des églises et chapelles du Diocèse de Quimper et de Léon, 1959. Mammenn: Marie Madeleine Le Pennec Le Bacquer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire