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lundi 9 mai 2022

Film de Jean Luc Chevé et l'assec du lac de Guerlédan en 2015

Les Gueules bleues de Guerlédan, film de Jean Luc Chevé.

Affiche de Cinelia 2022
Voici paru depuis peu un film de 90 minutes réalisé par Jean Luc Chevé à partir de l'assec du lac de Guerlédan, une vidange du lac considérée en 2015 comme la dernière à faire, compte tenu de l'évolution des techniques et méthodes de contrôle du barrage. Ce lac vidé a fait resurgir la vallée du Blavet canalisé avec ses écluses englouties et son chemin de halage mais aussi les maisons et carrières d'ardoises qui ont jusqu'au milieu du XXe siècle vu s'épuiser à la tâche des générations d'ouvriers dans les exploitations souterraines, abandonnées au moment de la montée des eaux du lac (voir articles précédents sur l'assec de 2015 sur ce blog). L'activité a perduré en surface, dans les veines exploitables au dessus du niveau des eaux jusqu'aux années 1950-60.

"Les gueules bleues de Guerlédan"est un film qui traite de la vie des ardoisiers qui travaillaient dans cette vallée en donnant la parole aux descendants de ces travailleurs et aux témoins de la fin de cette époque (comme Hervé Pochon, le dernier carrier de la vallée sur Bon Repos sur Blavet.)

Ce film procure une émotion intense qui témoigne de la justesse du propos des gens du pays, mais aussi par les images d'une beauté saisissante auxquelles il faut rajouter un son qui restitue fidèlement celui de la pierre jusqu'à l'ardoise... 

Le lac vers Trégnanton en mai 2022

Pour connaître et comprendre ce pays et les gens qui en sont originaires, il faut voir ce film et le montrer aux jeunes générations qui n'imaginent pas la vie que menaient ces "gueules bleues" dépassant rarement 40 ans, et leurs familles.

 Les marques de leur travail, laissées dans les parois schisteuses de Guerlédan, les murets en pierres sèches qui garnissent le flanc Nord de la vallée, Les puits d'extraction taillés dans la roche,imposent  au visiteur de passage un sentiment dominé par l'infini respect pour des gens pauvres et souvent méprisés de leur vivant. Simone, fille du forgeron des carriers qui intervient dans ce film à 93 ans et décédée depuis,se souvenait très bien de ces temps très durs mais conservait la mémoire d'une vie riche de la beauté du lieu, des couleurs, des odeurs et des sons...

Contact: cinelia@orange.fr  (02.96.25.06.25).


 

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