Le printemps se mue en été
Dans les jardins, les bois, les prés
Où mille fleurs s'épanouissent
Et les jours sombres s'évanouissent.
Le papillon danse son éphémère vie ailée
Le lézard guette sa proie
Le jardinier toujours attend
Qu'une harmonie naisse et demeure
Dans cet Eden qui le rassure
Il sait qu'après lui
Il restera un léger bruissement de branches,
Le subtil parfum de roses et d'oeillets.
Il rêve encore
Grand machaon sur azalée en mai 2017 |
Aux hêtres moussus et noueux chênes
L'eau des fontaines
Les bois, le vent,
Sont ses parents depuis longtemps.
Le jardinier se souvient
De ces matins
D'ambre et de rose
Des maisons basses aux portes closes
Où se partagent des secrets,
Des jours de rêve et de beauté
Des clairs de lune émerveillés
Et de l'immense voûte céleste
Qui sur nos têtes, efface toutes les frontières.
"Souvenir, souvenir, que me veux-tu ?..."
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SupprimerNevermore de Verlaine, poème magnifique en effet!
Supprimer"En vain le jour succède au jour,
RépondreSupprimerIls glissent sans laisser de trace ;
Dans mon âme rien ne t’efface,
Ô dernier songe de l’amour !
Je vois mes rapides années
S’accumuler derrière moi,
Comme le chêne autour de soi
Voit tomber ses feuilles fanées.
Mon front est blanchi par le temps ;
Mon sang refroidi coule à peine,
Semblable à cette onde qu’enchaîne
Le souffle glacé des autans.
Mais ta jeune et brillante image,
Que le regret vient embellir,
Dans mon sein ne saurait vieillir
Comme l’âme, elle n’a point d’âge"...
Lamartine dans ce texte parle d'une personne aimée qui n'est plus (il dit aussi:"Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts")et ses regrets viennent de cette irréversibilité des choses. Alors nous, vivants, relisons Epicure!
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