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vendredi 2 juin 2017

Poème

Le jardinier

Le printemps se mue en été
Dans les jardins, les bois, les prés
Où mille fleurs s'épanouissent
Et les jours sombres s'évanouissent.
Le papillon danse son éphémère vie ailée
Le lézard guette sa proie
Le jardinier toujours attend
Qu'une harmonie naisse et demeure
Dans cet Eden qui le rassure
Il sait qu'après lui
Il restera un léger bruissement de branches,
Le subtil parfum de roses et d'oeillets.
Il rêve encore
Grand machaon sur azalée en mai 2017
Que sur la terre aux rochers bleus
Aux hêtres moussus et noueux chênes
L'eau des fontaines
Les bois, le vent,
Sont ses parents depuis longtemps.
Le jardinier se souvient
De ces matins
D'ambre et de rose
Des maisons basses aux portes closes
Où se partagent des secrets,
Des jours de rêve et de beauté
Des clairs de lune émerveillés
Et de l'immense voûte céleste
Qui sur nos têtes, efface toutes les frontières.

5 commentaires:

  1. "Souvenir, souvenir, que me veux-tu ?..."

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  2. "En vain le jour succède au jour,
    Ils glissent sans laisser de trace ;
    Dans mon âme rien ne t’efface,
    Ô dernier songe de l’amour !

    Je vois mes rapides années
    S’accumuler derrière moi,
    Comme le chêne autour de soi
    Voit tomber ses feuilles fanées.

    Mon front est blanchi par le temps ;
    Mon sang refroidi coule à peine,
    Semblable à cette onde qu’enchaîne
    Le souffle glacé des autans.

    Mais ta jeune et brillante image,
    Que le regret vient embellir,
    Dans mon sein ne saurait vieillir
    Comme l’âme, elle n’a point d’âge"...

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  3. Lamartine dans ce texte parle d'une personne aimée qui n'est plus (il dit aussi:"Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts")et ses regrets viennent de cette irréversibilité des choses. Alors nous, vivants, relisons Epicure!

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