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mardi 18 décembre 2018

Poème

Le parleur de Décembre

Mon regard un instant se pose
Sur sa silhouette gracile
Arpentant les rues de la ville
Sous le crachin d'un ciel morose

Son visage m'apparaît soudain
Dans sa fermeture silencieuse
Les heures sont parfois malheureuses
Dans la fraîcheur de ce matin

Et bientôt l'atmosphère inquiète
Dans cette rue qui se remplit
De ces clameurs et tout ce bruit
La colère n'est jamais discrète!

Voici le temps déraisonnable
Où le parleur ici soudain
Ravive de Panard le quatrain
En renversant toutes les tables:

"De l'esprit faut-il qu'on décide
Sur le bruit d'un parleur sans fin?
Ne sait-on pas qu'un tonneau vide
Résonne mieux qu'un tonneau plein?"

Quartier blessé, brûlé, meurtri
Au soir tombant coulent des larmes
Après le temps bruyant des armes
Le parleur s'esquive dans la nuit.

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Et curieux commentaires aussi parfois, rédigés dans l'intention de blesser. Aussi à la colère et l'amertume répondons par un sourire bienveillant. La poésie adoucit les moeurs dit-on.....

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