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dimanche 22 septembre 2019

Journées du patrimoine

A Bulat-Pestivien en Côtes d'Armor, la frise macabre de l'Ankou, une illustration exceptionnelle (suite de l'article précédent).

Ankou en demande de sursis?: granite


Cette figuration de l'Ankou sur le pourtour de la sacristie a été décrite comme unique en Bretagne par la diversité des expressions données par le sculpteur. Ici, l'expression a été interprétée comme celle de la douleur mais aussi "tentative de soudoyer la mort pour obtenir un sursis".

Le "hurleur" de la mort (colère...)





Le hurleur de la mort, nommé ainsi par Prosper Mérimée comme indiqué dans l'article précédent, tient dans sa main droite deux os décrits comme un tibia et un péroné (?), sans aucun doute deux os du squelette humain.



Sur cette représentation, il est plus difficile de déchiffrer l'expression et chacun des visiteurs peut se faire son idée personnelle.(résignation ou sidération?)




Sur cette représentation, l'Ankou semble supplier en regardant le ciel, une attitude que le sculpteur  attribue  à un mourant au XVIe siècle, date de la réalisation de cet ensemble.
Il existe un cinquième buste malheureusement mutilé et donc à expression  inconnue.
Ces différentes expressions  inscrites dans le granite de la frise macabre paraissent en effet illustrer des tourments d'humains face à la mort, ce qui est rappelé par Jean Paul Rolland lorsque dans son travail sur la mort il dit que l'Ankou est en réalité le dernier mort de l'année devenu le serviteur de la mort.
"La frise macabre de Bulat" par Joseph Lohou
Mouez an Argoat: Bull P. mensuel n°11 de novembre 2014
(JP Rolland).

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