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mercredi 4 septembre 2019

Poème

Perséides

C'est le même chemin qui toujours me ramène
Aux trois allées couvertes sur la lande fleurie
La nuit efface vite sentiers et voie romaine
En libérant l'espace au-dessus du Liscuis
Liscuis III, nocturne (2000 avant notre ère)

Je me souviens encore d'un été lumineux
Et de milliers d'étoiles dans un ciel sans nuage
Le fin sillon luisant d'une larme au visage
Tourné vers la lumière et questionnant les cieux

Le temps ne sait donc pas éteindre la mémoire
Comme il serait sans prise sur les tombes de pierre
Mais il peut des étoiles m'envoyer la lumière
J'adresse aux Perséides les voeux d'un autre soir

Restez dans mon esprit, brillants objets célestes
Qui traversez l'espace à la chaude saison!
Nos voeux comme nos rêves sont tout ce qui nous reste
Dans ce monde gagné par trop de déraison

Comment donc oublier les mots et les visages
Les parfums et les sons à la saison des fleurs,
L'émotion partagée d'un céleste voyage
Eclairé par la lune en infinie douceur?

Sur la tombe où Hécate vient caresser la pierre
Lune noire blanchissant l'ancien séjour des morts
Nos regards étonnés suivent les trainées d'or
Apparitions furtives dans l'immense univers

En bon seigneur du jour, demain dans la vallée
Le soleil brûlera encore du même feu
Jusqu'au soir révélant ce bel horizon bleu
Où l'étoile qui brille sera l'éternité...

2 commentaires:

  1. Tu es resté là-bas et je ne suis plus là / Mais ce lien qui nous lie au-delà de l'espace/ Retient le souvenir le fait vivre et n'efface / Aucun de ces instants porteurs de tant de joie .

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  2. ambiance saisissante de paix intérieure et d'harmonie singulière, abolissant les limites, les frontières, les certitudes, belle respiration nocturne. JPM

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