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dimanche 26 janvier 2020

Poème

En attendant Imbolc*

Cette nuit le grand vent frappe encore à ma porte
Secoue les arbres nus, gémissements des bois!
Sombre monde si triste, l'hiver humide et froid
Endort les souvenirs et le temps les emporte!
Guerlédan et Quénécan, vallée du Blavet en hiver

La vieille maison de pierres, les ardoises du toit
Défient les vents d'hiver sur la lande mouillée.
Songeur contemplatif, en cheminée je vois
La vie qui se consume aux braises du foyer

J'aime alors ces instants, les odeurs de fumée
Les flammes lumineuses, leur danse sur les murs
Où les ombres dessinent le corps de cette fée
Que je croisais jadis sur fond de ciel d'azur

Les beaux jours reviendront, le vent se calmera
Le soleil à nouveau fleurira les collines
La rose adoucira la rigueur des épines
Symbole de l'hivernal sommeil du trépas

Mais avant qu'Atropos ne chasse les Ondines
Qui veillent aux fontaines, dans la faible lueur
J'entends du vent de mer, les confidences intimes,
La Parque peut attendre, Imbolc sera vainqueur.

*:Imbolc dans le monde celtique est la fête du printemps et de la déesse Brigitte qui se déroule le premier février succédant à Samain, fête de l'hiver le premier novembre.


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