La maîtresse-vitre du chevet dans l'église Saint Laurent de Maël-Pestivien
Maîtresse-vitre de l'église St Laurent |
Au centre du bourg de Maël-Pestivien, l'église Saint Laurent attire les regards. Le bâtiment visible actuellement date en partie de la restauration de 1520 et jusqu'au XVIIe et plus si on ajoute la sacristie construite en 1835. Un édifice antérieur, du XVe siècle, existait donc avant la restauration de 1520. L'édifice en croix latine à chevet plat possède une nef à bas-côtés de cinq travées. Sa tour a été reconstruite en 1876. Ses vitraux du XVIe siècle sont des concentrés d'Histoire comme on peut déjà l'imaginer en regardant cette verrière du chevet en très bon état de conservation. La restauration de 1520 a été financée par Henri de Coatgourheden et Mabille de la Chapelle-Pestivien ainsi que Jouhanne du Vieux-Chastel, héritière de Kerauffret en Maël-Pestivien.La verrière dans sa partie supérieure est un "festival" d'héraldique qui donne des informations sur les donateurs et les alliances de l'époque. On peut ainsi savoir que Maël-Pestivien était membre de la baronnie de Rostrenen.
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Partie supérieure de la maîtresse-vitre. Photo PJ |
« La maîtresse vitre présente tous les caractères de la Renaissance ; et, cependant, les portraits des donateurs sont, ainsi que l'a montré le vicomte Frotier de la Messelière, ceux de Jean de Coatgourheden et de Jouhanne du Vieux Chastel mariés vers 1400, et ceux d'Olivier de Coatgourheden et de Mabille de la Chapelle-Pestivien mariés vers 1435. Il est donc probable que ces portraits proviennent d'une verrière plus ancienne et ont été réappliqués dans l'actuelle. Dans le tympan de celle-ci, l'on trouve... un écu en bannière, aux armes mi-parti de Coatgourheden et de Lezududi, armes d'Henry de Coatgourheden décédé en 1521... Au-dessous, également soutenus par des angelots, deux écus : l'un mi–parti de Coatgourheden et de Pestivien (La Chapelle-Pestivien), l'autre mi-parti de Coatgourheden et de Rostrenen (Vieux Chastel), rappellent les alliances mentionnées plus haut. Deux autres écus l'un des Pestivien, l'autre de Rostrenen... Les deux derniers écus sont l'un des armes pleines de Coatgourheden, l'autre de celles de Lezududi…. Grâce aux écussons Coatgourheden–Lezududi et aux costumes des personnages François Ier, on peut dater la verrière avec certitude de 1515-1520. La verrière proprement dite comporte quatre lancettes renfermant chacune trois panneaux historiés, soit en tout douze panneaux, dont dix sont consacrés à la Passion et deux aux donateurs. »Extrait de "Patrimoine de Maël-Pestivien" dans infobretagne.
NB: lire la description complète de la maîtresse-vitre dans "Patrimoine de Maël-Pestivien" sur le site "infobretagne".Bien d'autres éléments sont à voir dans cette église et notamment des panneaux sculptés en bois polychrome exposés dans le porche Sud et hérités d'un ancien jubé.
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