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jeudi 29 décembre 2011

poème

En lisant Andreï Makine

Pourquoi donc rechercher des paradis pérennes
Des plaisirs inusables et le bonheur sans fin
De ces statues de pierre envier le destin
D'une éternelle durée patinée de lichens?

Pourquoi faire cette erreur, pour nous, simples mortels?
L'obsession de durer n'est rien de plus qu'un leurre
Le lierre recouvre l'arbre de perpétuelle verdeur
Vitalité de lianes sur cadavre réel

Les paradis fugaces sont pourtant bien les seuls
Que nous puissions atteindre en des lieux éphémères
Nous ne les voyons pas dans leurs fragiles sphères
Leurs éblouissements s'éteignent sous le linceul
 
De notre aveuglement à refuser la vie
Quelques minutes, une heure de bonheur sans nuages
Attardons nous enfin sur le chemin des sages
Et bâtissons nos rêves au présent qui s'enfuit
 

Vallée du Blavet sous son manteau de brume hivernale

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