La maison
La vieille maison de pierres habite le silence
De cette fin de jour pluvieux et déprimé
Ses murs épais renferment la discrète présence
D'un esprit solitaire attaché à l'endroit.
Ecoute dans la pénombre le doux son de sa voix
La mélodie des songes dans la maison hantée.
Parfois un vent rageur fait vibrer la toiture
Son souffle dans les arbres aux membres torturés
Tente alors mais en vain d'étouffer la voix sûre
Du veilleur qui patiente dans l'espace enchanté.
Vent turbulent d'octobre tue le temps engourdi
Et le chant du veilleur berce les coeurs meurtris.
La nuit tombe sur la lande gémissante et mouillée
Dans la maison de pierres au foyer rougeoyant
Le ballet coloré dans l'espace flamboyant
Des flammes sur les murs éclaire la nuit sombre.
La ronde des secrets visitant la pénombre
Ravive le souvenir des plaisirs oubliés.
Alors mélodieux sur fond de vents de mer
L'esprit dans la maison prend de nouveaux accents
Les râles du plaisir se confondent et libèrent
Dans la douce chaleur du feu se consumant
Le message d'amour au parfum des passions
Sublimes, intimes et douces lovées dans la maison.
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