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dimanche 13 février 2022

Dans le cimetière de Saint Gilles, commune de Gouarec (22)

Restauration du calvaire de Saint Gilles à Gouarec

Ce chantier de restauration débuté par la pose des échafaudages autour du calvaire en 2021 est en train de se dérouler actuellement avec l'entreprise du VAL D'OUST (56460), nommée "La PIERRE Â L'OEUVRE", l'entreprise qui avait restauré le calvaire de Kériolet en 2018 (voir l'article sur ce blog).

Calvaire devant transept sud de la chapelle St Gilles

Ce calvaire qui ressemble à un calvaire dit "de mission" est en effet assez comparable à celui qui est un peu plus bas dans la rue de Saint Gilles, au carrefour de la rue et de l'ancienne voie charretière passant derrière Saint Georges. Ces deux monuments sont datés de 1864 et ont sans doute été réalisés avec les mêmes artisans et les mêmes matériaux: un granite grossier du massif de Quintin pour le fût et la granodiorite de Plélauff pour la sculpture de la partie haute du monument (Christ en croix).

Si on compare cette vue à une photo du début XXe siècle, on s'aperçoit que l'orientation du calvaire, aujourd'hui vers le Sud était à l'origine vers l'Ouest. Le changement d'orientation a été effectué au cours d'une restauration réalisée à la suite de la tempête de 1987 qui avait affecté le monument.

Fosse sous l'emplacement du calvaire
Après démontage complet du calvaire, une fosse a été creusée sous son emplacement de manière à pouvoir couler une dalle armée nécessaire au maintien du monument. En creusant cette fosse, les  maçons-sculpteurs de "La Pierre à L'Oeuvre" sont tombés sur des monolithes que l'on aperçoit sur la photo ci-contre. L'un d'eux, orienté nord-sud (avec la planche par dessus) est taillé et façonné. Celui, plus massif, au fond et en bordure sud de la fosse semble avoir deux extrémités parallèles et donc avoir été également grossièrement façonné. Ces blocs sont en diorite à grain grossier du type "Gwendol" en Plélauff. Que font ces monolithes dans le sol qui n'est donc pas ici le sol d'origine mais un sol remblayé pour rehausser le niveau devant la chapelle? Pourquoi des monolithes de cette taille (deux mètres environ pour celui du centre) ont été placés pour former ces remblais? Pour assurer l'assise du calvaire faute de sol dur ou éléments d'une structure antérieure à la chapelle elle-même? 
Christ en croix


Le tenon qui maintenait la croix sur son fût ayant disparu, la restauration post 1987 a été réalisée en perçant l'axe de la croix pour y insérer un renfort métallique à section carrée. Cette partie, la plus fragile du monument, réalisée dans le faciès clair de la granodiorite de Plélauff présente des microfissures qui nécessitent un traitement de la pierre, traitement réalisé comme à Keriolet et à Rosquelfen, par Tristan L'Hermite et les membres de l'entreprise "La Pierre à L'Oeuvre" du Val d'Oust.

Pour le moment, la dalle vient d'être coulée et le remontage du socle est programmé dans les jours qui viennent.


Sources: photo avant démontage: dossier "les HISTORIQUES" association de Gouarec, année 2001.

Informations (cimetière, dates...): Pierre Le Dour
 

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