Le printemps cette année, vois-tu, se fait attendre
Une tempête passe et le ciel est de cendre
Le décor est toujours celui de cet hiver
Monochrome au laurier, à l'if du cimetière
De très loin me parviennent les rumeurs de la ville
Dans la presse chaque jour, s'étalent, inutiles,
Dialogues de sourds, vrais scandales et toujours
L'éternelle impatience! Â quand donc les beaux jours?
Vallée du Blavet en avril 2023 |
Je me souviens d'un temps de printemps parfumé
Des douceurs de la mousse et de roses pourprées
Qu'une longue décennie n'a jamais pu ternir.
J'ai rêvé de ce monde alors en devenir
Je ne regarde plus les images affligeantes
De ce contemporain où plus rien ne me tente
La fureur et le bruit ont brisé le mirage
D'une ultime harmonie avant le grand naufrage
Par quelle magie puissante, invoquant la lumière
Au fond d'un chemin creux, vers la source première
S'arrêterait le temps des perspectives sombres
Du bonheur englouti sous de tristes décombres?
brume matinale, vallée du Blavet, avril 2023 |
Nous sommes bien loin des villes, du tumulte, du pouvoir
Le monde est à la peine, sa couleur est le noir
Le temps qui s'accélère ne saurait contredire
L'Anthropocène hélas qui ne fait plus sourire
Les poètes se nourrissent d'espérances fécondes
Comme une promenade dans la forêt profonde
Où coulent à nouveau les sources au chant joyeux
Ranimant cette flamme qui brille dans nos yeux!
Inspiré et inspirant. Bravo !
RépondreSupprimermerci pour la visite du blog et ce commentaire
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