En passant par Gouarec, en limite de Plouguernevel, un "bornage" de 1717
On sait depuis longtemps, du moins les anciens gouarécains, que cette commune, ancienne trève de Plouguernevel ne dispose que de peu d'espace, et il faut entendre par ce terme, la surface totale de la commune. Ainsi du côté Est, l'ancien hotel du Blavet est en Laniscat, tout comme la gare et tout ce qui se trouve en rive gauche du Blavet qui fait la limite de la commune. De même au Sud, le Doré fait la limte avec la commune de Plélauff, ce qui met l'écluse du canal dans Plélauff comme tout le "Bout-du-Pont" où nous trouvons des commerces (restaurants) et le manoir de La Villeneuve.
calvaire en granodiorite daté de 1717 |
Côté Ouest, entre Kerlaurent en Gouarec et Kermarec en Plouguernevel, passe la limite entre les deux communes, et à l'angle Sud-Ouest de cette limite qui correspond à un carrefour de petites routes dont l'une est tout juste empierrée, le passant découvre ce calvaire daté de 1717 qui constitue une sorte de marqueur de propriété. S'agit-il d'une limite de terre noble comme à Keriolet en Laniscat (voir article sur ce blog) et ici, il pourrait s'agir de Le Launay ou voir même Kerlaurent qui possède encore une allure de petit manoir.
Le calvaire est en partie recouvert de lierre et de ronces et présente une hampe et une croix assez singulières. En effet, le fût de la croix est légèrement courbe dans sa partie haute et la croix est formée par une pièce horizontale quasi cylindrique "encochée" dans le fût de cette croix. La date de 1717 est gravée sur le socle en granodiorite et c'est donc sous le règne du roi Louis XV que ce calvaire a été érigé. La taille très réduite de la commune de Gouarec a sans doute justifié l'octroi de terres sur la Lande qui va se nommer "Lande de Gouarec". Aujourd'hui, la Lande de Gouarec se trouve en Plélauff.
NB: un papier de Pierre Le Dour mentionne la date de 1793 pour la cession de la Lande à la ville de Gouarec. La Lande de Gouarec compte environ 8 maisons en 1835 et près de 100 en 1911. La terre est alors soumise à une redevance car à cette époque le sous-sol est propriété de la censive (terre soumise à redevance annuelle), une situation qui disparaît vers 1960 (Pierre Le Dour). Aujourd'hui le sous sol appartient sur tout le territoire national à l'Etat qui autorise ou non l'exploitation du sous sol, y compris pour les captages d'eau.
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