Chapelle Saint Eloi, un joyau méconnu au Sud de Saint Nicolas-du-Pélem
Chapelle St Eloi vue du Sud. PJ |
Ce monument est ceinturé par des bâtiments de ferme qui forment un petit village dans la plaine à quelques kilomètres au Sud de St Nicolas en allant vers Saint Igeaux. Le monument du XVe et XVIe siècle a été fondé par la famille de Malestroit et relevait alors de la seigneurie de Beaucours. Dans un acte de 1447, Jean de Malestroit, Seigneur de Beaucours obtient un desservant (chapelain) pour la chapelle. Le choeur et le transept sont du XVe et remaniés au XVIe comme on peut le voir dans le mur du transept Sud où un reste de voûte en plein cintre encadre une entrée en anse de panier plus récente. Cette chapelle a fait l'objet d'une importante restauration en 1882 et a été classée MH en 1909. Les vitraux sont de Sylvie Gaudin. L'intérieur possède des sablières sculptées et une statuaire intéressante dont un Saint Eloi chez le forgeron en bois polychrome du XVIIe probable.
Clocher à double flèche du XVIe. PJ |
Le clocher de cette chapelle est particulièrement orné et original par les deux flèches dont l'une termine la tour octogonale qui contient l'escalier d'accès aux terrasses. Ce clocher-porche du XVIe siècle est particulièrement soigné et décoré, ce qui en fait un joyau architectural curieusement peu connu dans la région, sans doute du fait de sa position encastrée dans un village et éloignée des axes de circulation.
Les archives de la très grande paroisse de Bothoa dont dépendait tout ce territoire rural autrefois (avant 1836), font état d'une importante foire dite "foire de Saint Eloi" instaurée en 1654 par Louis de Seillons, baron de Viré qui avait épousé Françoise de Digouédec, veuve de Jacques de Rimaison (autre famille noble bien connue dans le pays).
Ornementation des contreforts. PJ |
Cette chapelle présente une autre caractéristique originale par les matériaux utilisés pour sa construction. Si la majeure partie de l'édifice est en grand appareillage de granite clair, les niches qui orrnent les contreforts du chevet sont en grès vert de Châteaulin, une pierre fréquemment utilisée dans le pays dans les édifices religieux et qui permet une exceptionnelle finesse des sculptures comme ici la base et le chapiteau de cette niche destinée à recevoir une statue qui devait s'y trouver avant la Révolution.
Autre ouverture remarquable dans le mur sud du Choeur, un oculus à quadricèle lévogyre et apparemment en granite fin.
Sources: Patrimoine de Saint Nicolas-du-Pélem (infobretagne) Base monumentum. Frottier de la Messelière (Répertoire des églises et chapelles du Diocèse de Saint Brieuc et Tréguier).
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