Grâce surtout au Centre Généalogique et Historique du Poher, et suite aux compilations d'archives et visites de monuments tels que les églises de Laniscat, Poerdut, Sainte Tréphine, une réelle avancée a été faite sur ce sujet.(participation deJérôme Caouën, Pierre le Dour).
Le blason aux trois croissants sur le culot de voûte à l'aplomb du choeur a été comparé à celui de la famille du Ponthou dont le blason figure dans l'église de Ste Tréphine. le croissant de pointe du blason du Ponthou dans l'église de Sainte Tréphine est plus grand que les croissants en chef. La couleur non visible ici est un blason d'azur aux croissants d'argent d'après les nobiliaires bretons consultés. De plus, aucune possession ni droits d'enfeux ou blasonnement ne semblent exister sur Rosquelfen et c'est la même chose pour les de Roc'hcazre ou Roc'hcaer de Carhaix-Plouguer. Les couleurs présentes sur le blason du retable sont confirmées par le restaurateur de ce mobilier classé. Il s'agit donc bien d'un blason d'argent aux trois croissants de gueules.
C'est dans le nobiliaire L. Briant de Laubrière, daté de 1668 que la réponse est donnée: il s'agit du blason des Guernarpin, seigneurs du Liscuis (manoir proche de l'abbaye de Bon Repos) qui disposent des droits d'enfeux, privilèges de blasonnement à Rosquelfen, St Gelven et Laniscat, disposent d'une justice patibulaire à trois pots et de nombreuses terres sur Rosquelfen. Récemment le blason sur lequel une erreur dans le nobiliaire plus récent "Potier de Courcy" laissait planer un doute (les croissants s'étaient transformés en chevrons) a été confirmé par les recherches de l'héraldiste Jérôme Caouën (CGHP), ce dernier confirmant par compilation d'archives (Aveux sur Laniscat du début XVIe siècle dont un concernant deux soeurs Guernarpin) que le blason est bien aux trois croissants. Ce blason serait visible sur un manteau de cheminée dans un manoir (Kermabilou en Botmel).
Cette découverte intéressante permet de conforter l'hypothèse qui peut être formulée maintenant sur l' identité des personnages sculptés dans les médaillons du retable de la chapelle qui est aussi son ancien jubé retaillé.
La femme présentant une fleur dans la main pourrait être Jeanne Le Provost et l'homme lui faisant face, avec un coeur à la main serait Jean de Guernarpin. Si cette hypothèse maintenant plausible était la bonne, la datation se situerait entre 1470 et 1510, ce qui correspond d'après les travaux de l'architecte du patrimoine à l'extension de la nef et la réalisation du transept.
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