Libellés

lundi 16 juin 2025

Carte blanche à Sainte Brigitte: Morbihan

Rencontres musicales du 29 juin à Sainte Brigitte

Affiche de la Carte blanche

 Sous le titre: "Ephémères", voici une rencontre entre trois musiciens brigittois, dont l'un est récemment arrivé sur la commune et ne connaissait pas les deux autres.

Il s'agit de Laurent Dacquay, actuellement violoniste du groupe Diskar, et précédemment de Skeduz et autres formations; de Pascal Ouin, du groupe Beurhan et adepte du saxophone, de la bombarde, ainsi que du uilleann pipe; et de Laurent Pleissinger, aux nombreuses flûtes, notamment "tin" et "low whistles", et artiste de rue. Le trio brigittois a sollicité Alain Sentenac (duo Laoulan Bro) pour un soutien rythmique et harmonique à la guitare acoustique.

Ces quatre musiciens seront rejoints par la chanteuse Alix Quoniam (Festival d'Avignon, Tombées de la Nuit, Festival des Cornemuses, Festival Celtique, Festival des Voix...) et son mari accordéoniste Yves Pucher, fidèles des "Cartes Blanches" et passionnés des chants gaéliques des îles Hébrides d'Ecosse.

Tous ensemble dans l'église de Sainte Brigitte, ils animeront un voyage musical en cultures celtiques- bretonne, irlandaise, écossaise-et parfois médiévale. Si le temps le permet, le public sera invité à danser à l'extérieur de l'église. Rendez-vous à 15h dans l'église. gratuit, gâteaux et boissons bienvenus.

Le mois de juillet sera également animé à Sainte Brigitte puisque l'association Bretagne-Lituanie propose un programme d'animations entre le 1ier juillet et le 18 juillet. Pour s'informer sur ce programme, consulter le site : bretagnelituanie.fr ou faire le 06.16.44.60.86

samedi 14 juin 2025

Chapelle de Rosquelfen en Laniscat, Bon-Repos-sur-Blavet, Côtes d'Armor

Concert le 4 juillet dans la chapelle de Rosquelfen

Affiche du concert du 4 juillet 2025

 C'est en hommage à Roger Le Panse, Président des "Amis de la chapelle de Rosquelfen", qui nous a quittés en septembre 2024, qu'un concert aura lieu dans la chapelle le vendredi 4 juillet à 20h.

L'affiche jointe précise les noms des intervenants qui sont bien connus dans le pays. Anne Auffret est accompagnée de sa harpe  et on notera  que ces  bretonnants du Kreiz Breizh sont des habitués du chant, qu'il s'agisse de la gwerz, du chant choral et sacré ou du kan ha diskan qui est une forme traditionnelle d'accompagnement de la danse, tout particulièrement dans le pays Fañch qui est le notre à Rosquelfen.

Rendez-vous donc à la chapelle à 20h: prix d'entrée:8€

Le dimanche suivant 6 juillet se déroulera le pardon de Rosquelfen (comme chaque année le premier dimanche de juillet), avec messe à 10h30 suivie du tantad. Un verre de l'amitié est offert sur place par l'association organisatrice et à partir de 12h, un repas est servi à la salle des fêtes de Laniscat (13€/adulte et 6€ pour les 6/12 ans). Rendez-vous donc le 4 juillet.

vendredi 13 juin 2025

Poème

Suivre l'étoile...

Rêves de nuit, parfois de jour

Enluminures du temps présent

Chassent le gris, bien trop fréquent

Dans le pays de mes amours

Allée couverte Liscuis I (6000ans) juin 2025. PJ

 Rêver en bleu m'est-il permis

Aux sphères mouvantes de ces matins

Aux roses vives du jardin

Et à ces joutes de l'esprit?


De la fraîcheur d'un chemin creux

 la douceur des fleurs et mousses

Sous la lueur d'une lune rousse

Tout l'univers est dans nos yeux


L'âge n'efface pas les saveurs,

La volonté ni les désirs.

L'écho de ce temps des plaisirs

Evoque encore le mot bonheur

Liscuis II (5000ans) et son cairn fleuri. 06/2025. PJ

De jeunes enfants parfois écoutent
L'oracle entrevu sur la lande
Ses paroles ont de quoi surprendre
Le temps débute ici sans doute!


Mais l'inquiétude étend son voile
Par les rumeurs obscurément
S'effacent les enchantements
Ne perdons pas de vue l'étoile...



jeudi 5 juin 2025

Les orthostates de schiste en Bon-Repos-sur-Blavet, Côtes d'Armor

Usage des orthostates de schiste en Kreiz Breizh

Alignement d'orthostates de schiste. Photo PJ

 L'orthostate est dans le pays du schiste, une grande dalle de cette roche plantée à la verticale et utilisée comme ici en nombre, pour former une palissade ou limite, une façon de remplacer le talus traditionnel dans un secteur où ce matériau abonde, c'est-à-dire à proximité de carrières d'ardoises. Les grandes dalles sont souvent des rebus de carrière avec irrégularités dans la schistosité et donc dans la capacité à faire des ardoises ou dalles de sol.

C'est en 2002 que l'association gouarécaine des     "Historiques" présidée alors par Claude Leroux, avait mis en lumière ce matériau naturel schisteux, confortant son statut de "patrimoine historique" du pays. L'usage de ces "palissades" en dalles de schiste est aussi ancien que l'exploitation des ardoises elle-mêmes ou des schistes pour moellons de construction des habitations (du XVIe au début du XXe siècle). 

Dalle de plusieurs mètres dans éboulis de carrière
Sur le chemin qui monte vers les allées couvertes du Liscuis en partant de Bon-Repos, le marcheur peut observer de grandes dalles de schiste dans les gravas d'anciennes carrières du silurodévonien (comme sur la photo jointe). Le chemin est bordé sur une partie da sa longueur, celle qui est aujourd'hui arborée, par une palissade d'orthostates formant une limite capable de remplacer efficacement la clôture électrique de notre temps.

Les allées couvertes situées au sommet de la lande sont également érigées avec ces mêmes orthostates de schiste et recouverts par des dalles plus épaisses mais également prélevées sur place, ce qui permet de dire que l'usage des orthostates de schiste date du Néolithique et d'au moins 6000 ans si on se réfère à l'allée couverte la plus ancienne de cette nécropole du Liscuis.

Orthostate éclaté en bordure d'un chêne. Photo PJ

  Mais dans la cohabitation "vieux chêne" et orthostate, le végétal semble avoir le dernier mot sur le minéral!. Il suffit d'une fissure même étroite, et l'arbre va envelopper la roche et en écarter les morceaux.

Enfin les dalles les plus spectaculaires par leur taille et leur régularité étaient utilisées pour faire des "loges", bâtiments à une seule pièce dont les murs étaient constitués de dalles dressées comme la Loge Michel à Laniscat. Il reste encore quelques vestiges de ce type visibles sur Saint Gelven, Laniscat ou la Lande de Gouarec en Plélauff. Le dernier usage des grandes dalles de schiste, alors taillées, sculptées et gravées a sans doute été celui de pierres tombales que l'on peut voir dans les cimetières anciens du pays comme celui de Rosquelfen où les dernières pierres de schiste datent de la dernière guerre.



dimanche 1 juin 2025

Land Art sur une plage de Plouescat, Finistère

Land art sur la plage déserte de Porsgwen à Plouescat, Léon en Finistère.

Sur la plage de Porsgwen le 26 mai 2025. Photo PJ
Une plage de sable fin, quasi déserte dans le Nord Finistère en pays de Léon. Nous sommes sur la commune de Plouescat et dans la partie Nord qui est constituée d'une série de plages dont certaines comme celle-ci (comme Porsmeur, Kernic...) sont dépourvues de rochers et constituées de sable blanc très fin. Dans cet élément, un homme construit son oeuvre éphémère (le temps de la marée).

Cathédrale de sable à Plouescat.
En zoomant, on s'aperçoit qu'il ne s'agit pas de n'importe quel édifice. Ce n'est pas un château, mais un édifice religieux, cathédrale ou basilique à double clocher et baies en plein cintre ou en arc brisé gothique. Quoi de plus naturel en somme dans le Léon!

 l'Est de Porsgwen, le granite, faciès Brignogan



L'enrochement naturel de l'estran a été utilisé ici comme une carrière de pierres, carrière dont on voit encore les marques sur de nombreux blocs travaillés pour la découpe et abandonnés à la fin de la période d'exploitation. 

Nombreuses cavités alignées pour la fente des blocs de granite puis érodés par la mer. Â l'origine ils sont rectangulaires et servent à introduire les outils de fente. Ces traces d'exploitation datent du XIXe siècle. Les pierres ont notamment servi dans l'église de Plouescat.

Près de Porsgwen et du GR34. PhotoPJ


 

mercredi 28 mai 2025

Menhir de Cam-Louis en Plouescat, Nord Finistère

Menhir de Cam-Louis ou de Kergoarat en Plouescat.

Menhir de Cam-louis, côté Nord-Ouest

Ce menhir situé sur le tracé du GR34 et à proximité immédiate de la mer fait une hauteur comprise entre 6 et 7 mètres pour une base de 2m sur 1m60 environ, ce qui en fait si on ajoute la partie invisible dans sa fosse de calage, l'un des  mégalithes les plus grands du secteur (Haut Léon) avec celui de Pontusval, encore plus haut (8m35) sur Brignogan. Rappelons que celui de Kerloas en Plouarzel (bas-Léon) est le plus grand menhir encore debout en Bretagne.

Il a été classé MH en 1909 et aurait servi d'amer pour la navigation dans un secteur parsemé d'amas granitiques qui font une des caractéristiques de cette côte ventée mais magnifique.

Cuvettes d'érosion sur sa face Nord



Ce menhir est en granite de Brignogan, un monzogranite hercynien, proche du granite de Cléder, que l'on trouve sur place. Il présente des figures d'érosion naturelle  qui sont très fréquentes sur tous les affleurements de cette côte.  Aujourd'hui comme partout, celle-ci subit la montée du niveau marin et les effets de l'érosion (eau, sel, sable...). Un débat existerait entre spécialistes sur son âge réel (début ou fin du Néolithique?) car des "cupules" ont été identifiées et étudiées, faisant l'objet d'interprétations (Sparfel et Pailler en 2011) comme l'utilisation d'outils métalliques sur la surface de ce monolithe. En réalité, cette utilisation pourrait être nettement postérieure à la mise en place du menhir.

Position géographique du monument.Doc Louis Chauris


NB: Doc de Louis Chauris: "Pour une géoarchéologie du patrimoine: pierres, carrières et constructions en Bretagne" CNRS , Brest

 Carte géologique de Plouguerneau à 1/50000.BRGM


mercredi 21 mai 2025

Patrimoine de Maël-Carhaix en Côtes d'Armor

La colonne itinéraire de Maël-Carhaix, borne romaine leugaire.

Borne leugaire romaine de Maël-Carhaix. Photo PJ
Ce monolithe en granite de forme subcylindrique, de 2m47 de hauteur pour un diamètre de 0,62m est visible à proximité de l'église de Maël-Carhaix et passe souvent pour un menhir faute d'indications à proximité. Il s'agit en fait d'une borne leugaire romaine de la fin du IIe siècle, début IIIe et déplacée de son lieu d'implantation d'origine en 1874. Son lieu d'implantation se trouvait au village de C'hra, au Nord-Est du bourg et en bordure de la voie romaine de Vorgium (Carhaix) à Corseul. Les inscriptions aujourd'hui effacées sur le bloc de granite ont permis de dater cette borne car elle a été érigée sous le règne de Septime Severe et indiquait une distance de 6 lieues de Vorgium qui se trouve à 13 km39 du C'hra. La lieue fait donc  2231m (officielle: 2223m et 2400 à 2500 pour l'ancienne lieue gauloise). 

Borne leugaire du C'hra, Maël-Carhaix. PhotoPJ


Sur ces bornes figurent des inscriptions qui indiquent les distances à parcourir d'une localité à l'autre, le nom du constructeur, de l'empereur en exercice et sa titulature. En comparaison, une borne milliaire utilise l'unité de distance "le mille" ou mille passuum pour mille pas et le pas double (passus) et donc un mille passuum égalait 1,482m.

La borne leugaire utilise l'unité de distance leuga ou leuca = une lieue, ce qui semble relever des inscriptions déchiffrées sur cette borne. Selon Jacques Dassié (1999) la lieue gauloise fait 2,45kms (plus ou moins 50m).

NB: sources wikipedia, "Voies Romaines de Bretagne", e-monsite.com, Encyclopédie de l'Arbre Celtique.

 

dimanche 18 mai 2025

Poème

Rêve au Liscuis

Chemin creux au Liscuis. Photo PJ

 Je rêve souvent

Depuis bien longtemps

De revivre encore

Les moments secrets

Le plus que parfait

Des coeurs et des corps

C'est le souvenir

D'un lointain désir

Toujours en mémoire

Qui me fait soudain

Parler du destin

D'une étrange histoire

Aux landes du Liscuis

Un rêve se construit

Sur les landes, vallée du Blavet et forêt de
 Quénécan en arrière plan. Photo PJ
Un grand manteau vert
Des lichens au lierre
Couvrent les rochers
Et les fleurs des chants
Bercées par le vent
Eclairent la vallée
C'est l'heure brève et douce
Nos pas sur la mousse
Remontent le temps
Dans cette nature
Les sources capturent
L'éphémère printemps

Aux landes du Liscuis
Un rêve s'épanouit

Végétation sur les déchets d'ardoise. Photo PJ
L'aurore tue la nuit
Un rien contredit
L'espoir des vivants,
La rose au matin
Son discret parfum
Parle du printemps
Je sais aujourd'hui
La sape sans bruit
Des années qui passent
Et cette impatience
La désespérance
Qui parfois nous lassent

Aux landes du Liscuis
Le rêve...et l'oubli



lundi 12 mai 2025

Patrimoine de Maël-Pestivien en Côtes d'Armor

La maîtresse-vitre du chevet dans l'église Saint Laurent de Maël-Pestivien

Maîtresse-vitre de l'église St Laurent

Au centre du bourg de Maël-Pestivien, l'église Saint Laurent attire les regards. Le bâtiment visible actuellement date en partie de la restauration de 1520 et jusqu'au XVIIe et plus si on ajoute la sacristie construite en 1835. Un édifice antérieur, du XVe siècle, existait donc avant la restauration de 1520. L'édifice en croix latine à chevet plat possède une nef à bas-côtés de cinq travées. Sa tour a été reconstruite en 1876. Ses vitraux du XVIe siècle sont des concentrés d'Histoire comme on peut déjà l'imaginer en regardant cette verrière du chevet en très bon état de conservation. La restauration de 1520 a été financée par Henri de Coatgourheden et Mabille de la Chapelle-Pestivien ainsi que Jouhanne du Vieux-Chastel, héritière de Kerauffret en Maël-Pestivien.La verrière dans sa partie supérieure est un "festival" d'héraldique qui donne des informations sur les donateurs et les alliances de l'époque. On peut ainsi savoir que Maël-Pestivien était membre de la baronnie de Rostrenen.

Partie supérieure de la maîtresse-vitre. Photo PJ


« La maîtresse vitre présente tous les caractères de la Renaissance ; et, cependant, les portraits des donateurs sont, ainsi que l'a montré le vicomte Frotier de la Messelière, ceux de Jean de Coatgourheden et de Jouhanne du Vieux Chastel mariés vers 1400, et ceux d'Olivier de Coatgourheden et de Mabille de la Chapelle-Pestivien mariés vers 1435. Il est donc probable que ces portraits proviennent d'une verrière plus ancienne et ont été réappliqués dans l'actuelle. Dans le tympan de celle-ci, l'on trouve... un écu en bannière, aux armes mi-parti de Coatgourheden et de Lezududi, armes d'Henry de Coatgourheden décédé en 1521... Au-dessous, également soutenus par des angelots, deux écus : l'un mi–parti de Coatgourheden et de Pestivien (La Chapelle-Pestivien), l'autre mi-parti de Coatgourheden et de Rostrenen (Vieux Chastel), rappellent les alliances mentionnées plus haut. Deux autres écus l'un des Pestivien, l'autre de Rostrenen... Les deux derniers écus sont l'un des armes pleines de Coatgourheden, l'autre de celles de Lezududi…. Grâce aux écussons Coatgourheden–Lezududi et aux costumes des personnages François Ier, on peut dater la verrière avec certitude de 1515-1520. La verrière proprement dite comporte quatre lancettes renfermant chacune trois panneaux historiés, soit en tout douze panneaux, dont dix sont consacrés à la Passion et deux aux donateurs. »Extrait de "Patrimoine de Maël-Pestivien" dans infobretagne.

NB: lire la description complète de la maîtresse-vitre dans "Patrimoine de Maël-Pestivien" sur le site "infobretagne".Bien d'autres éléments sont à voir dans cette église et notamment des panneaux sculptés en bois polychrome exposés dans le porche Sud et hérités d'un ancien jubé.



dimanche 4 mai 2025

Voyage musical à la Chaire des Druides en Maël-Pestivien, Côtes d'Armor

Voyage intemporel ou "la porte entrebaillée" vers un autre monde, le 3 mai dernier à la Chaire des Druides de Maël-Pestivien par Youri Defrance.

La Chaire des Druides, blocs de granite moussus.Photo PJ
 Dans l'article du 25 mars dernier sur ce blog, je parlais de cet endroit magique sur une hauteur en pleine campagne en expliquant notamment les processus naturels qui avaient produit ce "décor" exceptionnel et particulièrement inspirant pour ceux qui savent regarder et au-delà des réalités physiques.

Ainsi, l'emplacement du dôme que j'ai nommé "géode", Wigwam implanté depuis 9 mois dans ce décor n'est pas choisi au hasard. la particularité de ce terrain, aux sources du Blavet est qu'il se situe sur le massif granitique de Quintin en cours de démentèlement, ce qui se traduit par des zones arénisées en profondeur le long des fractures de la roche avec des parties évidées qui constituent des grottes souterraines amplifiant les sons à la surface. Il est étrange de constater l'effet de ces résonances dans le dôme lui-même. Le concert donné avant le départ vers les Vosges a tout d'un voyage initiatique guidé par un musicien et chanteur aux sonorités tout-à-fait inhabituelles tant par la voix d'une puissance étonnante (et une tessiture exceptionnellement étendue) que par le son des instruments, guitares et surtout la vièle à tête de cheval mongol, la "morinkhuur"  qui accompagne le public dans son voyage et sa méditation.

Lever de soleil, dôme en arrière-plan."Deuxième roche de
sacrifice alignée.." Photo Youri  DEFRANCE
Ce moment partagé dans un endroit magique fait ressentir une dimension méconnue  du lien trop souvent brisé par notre civilisation contemporaine, lien qui nous rattache à notre terre mère que nous maltraitons (et je pense aux sources du Blavet aux 15 m3 de fuel déversés récemment dans son lit vif!). Comme le dit Stéphane Fougère (Rythmes) "Youri DEFRANCE a partagé avec son public un moment de communion cathartique en sons... porteurs d'une vibration instinctive, tel un humble passeur, un guide reliant les mondes physique et psychique".

dimanche 27 avril 2025

Piégeage du frelon asiatique pour GDSA22

Premier bilan du piégeage des fondatrices pour le Groupement de Défense Sanitaire des Abeilles des Côtes d'Armor

Piégeage par deux pièges  dans un modèle fourni et homologué par le GDSA.Début du piégeage: 3 avril 2025

Comptage du piège n°1 le 27/04/2025


Les deux pièges ont été placés au hasard dans un grand camélia (de 62 ans!) en pleine floraison puis contrôlés ce jour: 27 avril en fin d'après-midi.

Le contrôle a été motivé par la charge importante d'insectes piégés.

En 24 jours, les deux pièges ont accumulé 87 frelons asiatiques, un seul frelon européen et 25 guêpes et on peut y ajouter quelques dizaines de mouches et moustiques.

Piège GDSA le 27/04/2025



En début de floraison du camelia et jusqu'au 14 avril, les frelons ne se sont pas intéressés aux pièges et à cette date, il n'y avait encore pas de frelons piégés. C'est lorsque les fleurs de camelia ont commencé à tomber, ce qui a coïncidé aussi avec une température un peu meilleure le matin, que les pièges ont commencé à se remplir. Le cycle de  floraison du camélia semble donc jouer un rôle dans l'efficacité du piège. Depuis le début de la floraison, l'arbre attirait les frelons et constituait donc le meilleur endroit pour les piéger. Sur la photo on devine déjà un frelon piégé dès la remise en place après nettoyage de l'un des deux pièges. Le mélange utilisé est bière brune, vin blanc et sirop de cassis. Pour le moment, des insectes comme les papillons n'ont pas été piégés contrairement à l'an dernier ou il y avait quelques papillons nocturnes . Cette campagne de piégeage est limitée dans le temps et s'arrête sur ordre de l'intervenant pour le GDSA des Côtes d'Armor.

samedi 19 avril 2025

Carte Blanche à Sainte Brigitte, Morbihan

1945-2025: "Les brigittois dans la seconde guerre"

Aventures et quotidien                    Dimanche 27 avril à Sainte Brigitte, de 14 à 19h

Affiche de la Carte blanche
 l'approche des 80 ans de la capitulation de l'Allemagne nazie, la Carte blanche aura pour thématique la Seconde guerre mondiale à Sainte Brigitte, les Brigittois prisonniers ou évadés, les Brigittois résistants, les Brigittois ayant perdu la vie, les Brigittois ayant vécu la guerre enfants, etc...

Cette Carte blanche aura lieu sous la forme d'une exposition à la salle des fêtes de 14h00 à 19h00,

avec objets, photos et dessins de prisonniers et soldats, des témoignages visuels et sonores.

Des parcours de Brigittois, hommes et femmes, atypiques, voire extraordinaires, et des situations du quotidien, des bouts de vie émouvants, courageux, aventureux dans un contexte trouble.

Gratuit, gâteaux et boissons bienvenus.

 

vendredi 11 avril 2025

Patrimoine de Kergrist-Moëlou en Côtes d'Armor

Un kersanton mis en oeuvre en 1878 dans l'église de Kergrist-Moëlou. 

L'église Notre Dame à Kergrist-Moëlou est un joyau architectural du Kreiz Breizh,  construite entre 1550 et 1554. Le nom des bâtisseurs figure sur phylactère sculpté en façade Sud (Pierre et Guillaume Jézéquel). Cette église sera saccagée en 1793 et en particulier le calvaire monumental positionné dans l'enclos Sud.Des restaurations vont être réalisées entre 1867 et 1873 par E.Chamaillard (de Rostrenen) et Yvon Bellec sous la direction de l'abbé Daniel, recteur de Bulat et Joachim Gaultier du Mottay. Dans l'église et plus précisément dans le choeur, contre l'abside de cette église, une sculpture fait partie des éléments qui attirent l'attention du visiteur (avec les lambris peints de la voûte, la statuaire interne, les vitraux...), il s'agit du maître-autel dont la façade, en position d'antependium est en kersanton.

Devant du maître-autel représentant le Cène
Saint Pierre à gauche, Saint Paul à droite

Cette oeuvre est de R. L'Arhantec de Morlaix et datée de 1878, ce qui est bien postérieur à l'édifice (du XVIe). On se demande donc ce qu'est devenu l'autel d'origine de cette église (??). Ici, le kersanton est une roche gris-bleutée qui correspond au faciès du Rhun dont le grain est reconnaissable malgré la position à contrejour du fait de la verrière du chevet. Le kersanton en provenance de la carrière de Rhun-Vraz (Hôpital-Camfrout, Finistère) est aussi le dernier faciès  exploité pour la sculpture (la carrière a cessé son activité en 2004), ce qui pose le problème déjà évoqué sur ce blog d'utilisation de pierres des sites d'origine pour la restauration de monuments historiques.

Côté Sud du maître-autel


Cette église de Kergrist-Moëlou a été classée "monument historique" le 16 février 1921 et a fait l'objets de plusieurs chantiers de restauration: en 1896, en 1922, en 1971. Elle mérite le détour pour sa beauté, la qualité de sa construction et la richesse de son ornementation, autant externe qu'interne. 

Voir aussi : "le blog de christianlegac" sur Overblog


lundi 7 avril 2025

Danse koste 'r c'hoed à Saint Brieuc le 26 avril 2025

Stage de danse koste 'r c'hoed à Ti ar Vro, au Légué, Saint Brieuc le 26/04/2025

Affiche de "Dans ha kan e Lanvrieg"
Rappel du stage organisé à Saint Brieuc par l'association "Dans ha kan e Lanvrieg" dans la salle de Ti ar vro qui se situe au Légué, le port de Saint Brieuc le 26 avril à 14h. L'annonce figure déjà depuis quelques jours sur le blog kosterc'hoat-pj associé à rosquelfen-pj dans blogspot.com

Chaque stage de danse traditionnelle auquel je participe, débute par une présentation du terroir d'origine de la danse et un rappel des recherches effectuées sur le thème, ce qui constitue un passage obligé si l'on souhaite comprendre la danse et son style, comme son accompagnement musical chanté ou instrumental.

Les rondes fermées du Kreiz Breizh ont leur caractère propre, éloigné des danses en couple ou en cortège, double front etc...

Ici, nous sommes dans une forme d'expression collective la plus ancienne de l'humanité qui est le cercle fermé sans leader ni meneur, sans hiérarchie ni juges! Un moment festif mais aussi thérapeutique.
 

dimanche 6 avril 2025

Poème

Pensées nocturnes

Au bord du lac, de grands rochers gris

Dressent leur masse dédoublée dans l'eau

Nichoirs anciens de quelques oiseaux

Vers Bon Repos et son abbaye 

Blavet canalisé à Bon Repos, hiver 2024.PhotoPJ

 

La fin du jour où l'ombre s'étire

En crépuscule couleur incarnat

Flotte dans l'air un je ne sais quoi

D'un autre temps de rires et soupirs


Une fraîcheur remplissant l'espace

Signe l'entrée en nouvelle nuit

La belle forme que l'ombre construit

N'est que l'instant où le rêve passe...

Affleurement de grès armoricain
en rive droite du Blavet canalisé
Photo PJ mars 2025

Le temps nocturne, silencieusement

N'épuise en rien d'éternels désirs,

Aller sous l'arche du "pont des soupirs"

Et vivre encore des enchantements


C'est un moment d'extase divin

Sur la vallée le ciel s'illumine

Sous les étoiles veillerait l'Ondine

Secrètement sur notre destin


Matin d'éveil à l'aube montante

Caresses tendres et si belles choses

Quand s'épanouissent les vers et la prose

Fêtant sans fin la vie renaissante.

lundi 31 mars 2025

Patrimoine de Caurel en Côtes d'Armor

L'étrange calvaire au Nord du bourg de Caurel

Calvaire aux trois têtes sur les hauts de Caurel.
Un article rédigé en octobre 2024 sur ce blog fait mention de cet étrange monument qui se trouve aujourd'hui noyé dans un bois et totalement invisible à plus de 50 mètres de son dernier lieu d'implantation. Pourquoi étrange et pourquoi dernier? Etrange par les trois têtes sculptées sur le socle de la croix et dernier parce que deux dates gravées sur son socle de granite font dire que ce monument se trouvait sans doute en 1783, date gravée sur son socle, à un autre endroit comme un carrefour de routes importantes pour cette paroisse, trève de Saint Mayeux, sa "paroisse mère" reliée à Caurel par un chemin carossable qui coupait sur les hauteurs, les affleurements schisteux Dévoniens où l'on trouve encore aujourd'hui les allées couvertes de Korn coat et de Coat Correc.

Ce serait donc en 1913, deuxième date gravée sur le calvaire, sous le ministère du curé Guyomar que le calvaire aurait été rapproché du bourg. Mais pourquoi ce déplacement?

Peinture d'Emile Simon réalisée durant la guerre
de 1939-1945, représentant ce calvaire. Photo PJ
Une peinture (huile sur toile) réalisée pendant la dernière guerre par le peintre Emile Simon montre le calvaire en question dans un environnement beaucoup moins boisé et un jour où une procession s'avance de l'église vers le calvaire qui domine le paysage dans lequel on reconnait parfaitement le lac de Guerlédan et plus précisément l'entrée dans l'anse de Landroanec.

"Le peintre Emile Simon est né le 20 février 1890 à Rennes.

Il fait ses études à l’Ecole des Beaux-arts de Rennes, puis à l’Ecole des Beaux-arts de Paris dans l’atelier de Fernand Cormon. Il obtient le prix de Rome en 1912.

Après sa mobilisation pendant la Première Guerre mondiale, il tombe gravement malade de la grippe espagnole en 1917. En 1922 il devient professeur à l’École des Beaux-Arts de Nantes dirigée par Emmanuel Fougerat. Peintre de paysages, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français, où il reçoit plusieurs prix au cours des années trente.Domicilié à Nantes, Emile Simon parcourt la Bretagne, en particulier le Pays bigouden et le Cap Sizun.

En 1943, il s’installe au manoir de Squividan à Clohars-Fouesnant (Finistère) avec l’artiste-peintre Madeleine Fié-Fieux et son mari. C’est là qu’il décédera le 25 septembre 1976."*

Socle du calvaire à trilogie symbolique. Photo PJ

Interrogé sur ce calvaire, Jef Philippe, bien connu dans le pays pour ses connaissances dans le domaine religieux nous donne cette explication:

" Quant aux figures du socle j'aurais comme hypothèse qu'il s'agit, en traits grossiers, de la trilogie habituelle : à gauche, la Vierge Marie, à droite saint Jean (tenant en main une esquisse de vase sacré, selon l'habitude). Au centre, les cheveux au vent, Marie-Madeleine : traditionnellement on la représente décoiffée car elle était confondue avec un femme qui avait versé des larmes sur les pieds de Jésus en signe de conversion, et les avait ensuite essuyées de ses longs cheveux. Et on la confondait aussi avec la femme adultère amenée devant Jésus, d'où la tendance à la représenter en mondaine...".

Cette trilogie est donc conforme à ce qui peut se voir habituellement et le personnage tête nue du centre n'est pas un ange mais une femme dont la chevelure grossièrement esquissée pouvait passer pour ce que j'avais cru être des ailes d'ange. Il s'agirait donc bien de Marie-Madeleine avec Marie à gauche et Saint Jean à droite...

* Publié le 30/09/2024 par « Saint Guénolé par les champs et par les grèves » 


 

mardi 25 mars 2025

Patrimoine de Maël-Pestivien en Côtes d'Armor

La Chaire des Druides au village de Kerohou en Maël-Pestivien

Dans "la Chaire des Druides" en mars 2025.Photo PJ
Voilà un site perdu dans la campagne de Maël-Pestivien qui ne laisse pas le visiteur de passage indifférent. Sa position en sommet de colline, sa forme globalement circulaire d'une surface de 99,40 ares, limitée par un talus, un fossé ou un ancien chemin, respire une histoire ancienne et sans doute une importance que la tradition orale continue à évoquer par l'appellation du lieu: "la Chaire des Druides."

La Chaire des Druides. Photo PJ

Ce site remarquable est un exemple parfait des conséquences de l'érosion d'un massif granitique (ici un faciès porphyroïde du granite de Quintin) avec "roches à bassin" comme on peut en voir dans la vallée de Pont Croix en Plouguernevel ou à Hacadour en Mellionnec, Gorges du Corong ou de Toul Goulic, chaos du Blavet en aval de Saint Roch en Plounevez-Quintin et j'en passe!

Les formes prises par les blocs de granite sont la conséquence de processus chimiques dont des phénomènes d'hydrolyse (destruction des minéraux par l'eau), d'oxydation (passage du fer ferreux au fer ferrique), d'hydratation (de l'eau pénètre la structure cristalline en détruisant le minéral)  et des processus physiques comme la thermoclastie (dilatation différente selon la couleur des minéraux), la cryoclastie (variation du volume d'eau intersticielle par alternance gel-dégel) et encore  la bioclastie (éclatement ou fragmentation des minéraux par les racines des arbres). Il n'est pas trop difficile d'imaginer l'effet de quatre grandes glaciations du quaternaire en 2 millions et 600.000 ans sur un granite diaclasé, fracturé qui va finir par faire des boules avec altération en "pelures d'oignon".

Altération en boule. Photo PJ
Certaines surfaces de blocs sont creusées en forme de bassines et les creusements en question sont également le résultat des processus chimiques liés à l'acidité d'eaux chargées de végétaux ou à d'autres facteurs pédogénétiques (comme la présence d'anciens sols humiques). Dans un granite, l'élément faible ou le premier affecté par les attaques physicochimiques est le feldspath qui s'hydrate et se désagrège (en argile) en libérant les micas et le quartz qui vont constituer les sables ou arènes granitiques lessivées et évacuées par les pluies.
Bassin dit "de sacrifice" en surface d'un bloc
de granite: La Chaire des Druides

La forme d'un "bassin" qui présente vaguement une forme humaine et qui en a la taille a suscité une interprétation qui consiste à y voir une pierre de sacrifice utilisée donc par les druides comme l'indique le nom de ce lieu étrange. 

On sait aujourd'hui faire la différence entre un façonnage anthropique (lié à la main de l'homme) et un façonnage naturel (c'est même une spécialité d'archéologie, notamment des archéologues néolithiciens), car l'utilisation d'outils, qu'il s'agisse de percuteurs en pierre (comme quartz) ou d'outils métalliques (au temps des druides)ne laisse pas les mêmes indices dans la roche qu'une érosion naturelle.

Colonisation végétale sur bloc
 de granite.Photo PJ


Ceci étant dit ce lieu très particulier libère l'imaginaire et transporte le visiteur dans un voyage intemporel qui crée une toute autre dimension, une porte secrète vers quelque chose comme une suprême hamonie. La Chaire des druides offre cet environnement propice à l'imaginaire sans lequel il ne peut y avoir ce bonheur auquel on aspire. Cet endroit est donc bien un trésor à préserver dans une campagne qui en possède d'autres comme le site du Loc'h (aujourd'hui en Peumerit-Quintin).

Il se trouve que dans cet endroit remarquable et retiré on peut apercevoir un discret "champignon" qui est la "géode Wigwam" du druide Youri Defrance. Son dernier concert à cet endroit se fera en soirée du 3 mai prochain (affiche de l'évènement jointe.)

Affiche de la soirée du 3 mai par
Youri Defrance



mercredi 12 mars 2025

Poème

Soleil couchant

Fin de jour en ciel rouge

Devant moi rien ne bouge

 l'heure contemplative

C'est la vie en attente

Sans la fièvre impatiente

De vivants en dérive...

Soleil couchant. Photo PJ

 Je regarde au Ponant

Le magnifique instant

Où l'astre disparaît

Et repassent en mémoire

D'inoubliables soirs

Disparus à jamais


Parfois vers l'Orient

Un pâle soleil levant

Eclaire la vallée

Vient ouvrir un chapître

Peaufiner son épître

Aux âmes égarées

coucher de soleil en mars 2025. PJ

Qui sont-elles vraiment?

Sereines et méditant

Ces âmes se comprennent

Confiant à Séléné

Les secrets partagés

 l'ombre des fontaines


Voici venu le temps

Où s'effacent les tourments

De saisons sans lumière.

Gravissant les rochers

Jusqu'au fond des vallées

La caresse solaire!


Nous les enracinés

De ces landes dorées

Peuplées de Korrigans

Allons main dans la main

Poursuivre notre destin

En passagers du temps.

jeudi 6 mars 2025

Patrimoine de Rosquelfen en Bon-Repos-sur-Blavet, Côtes d'Armor

 propos d'anciens objets du Culte dans la chapelle de Rosquelfen

"Luminaire à clochette"
, grand modèle

 Dans la chapelle de Rosquelfen restaurée entre 2008 et 2021, il existe encore des objets qui peuvent intriguer le visiteur de passage comme cette lanterne dont l'un des usages pouvait la qualifier de "lanterne des mourants" ou "agonisants"; ne pas confondre avec la "lanterne des morts" en pierre, monument érigé dans un enclos comme à Guégon (Morbihan) et allumé après le décès d'un paroissien. Cette lanterne en métal perforé possède en partie basse un tube permettant d'emboîter une hampe. Elle est équipée d'une clochette et surmontée d'une croix. La présence d'une clochette était réservée à l'accompagnement de l'ostie consacrée ou des "saintes huiles". Une bougie allumée est placée dans le corps de la lampe et le tout est porté par un aide de l'officiant (enfant de choeur, thuriféraire...) qui, dans le cas de "l'extrême onction", l'accompagnait chez un mourant afin de lui administrer les derniers sacrements. Pour celà, le prêtre officiant utilisait une huile bénite nommée également l'huile des malades. Le Concile de Trente, dans un décret de sa 14e session sur l'extrême-onction (25 novembre 1551) donne le sens de ce sacrement: "L'onction nettoie les fautes, s'il en reste à expier".

Luminaire à clochette: petit modèle

Sur ce deuxième modèle, plus petit que le précédent (50cm de hauteur) mais toujours équipé d'une clochette qui annonçait le passage du religieux  avec l'eucharistie ou les "Saintes huiles"vers un mourant de la Trève, une anse permet de la porter en la faisant teinter. Si aujourd'hui, l'extrême onction est toujours pratiquée chez certains croyants, ce rituel avec lanterne mobile que  les anciens d'aujourd'hui n'ont pas vu, a donc cessé bien avant la raréfaction des religieux dans les campagnes. Il a bien été présent jusque la fin du XIXe siècle et sans doute depuis le Moyen-âge.

Il arrive de trouver dans la littérature à ce sujet une raison évoquée pour la disparition de la pratique, par l'effet de "mauvais augure" provoqué par le passage et l'arrivée dans une maison de ce "binôme"inhabituel, annoncé par la lumière de la lanterne et le grelot de la clochette!On imagine bien le curé et son aide traversant le bourg de Rosquelfen à n'importe quelle heure  pour se rendre chez un paroissien agonisant afin de lui donner le dernier sacrement, une rencontre qui informe certes, mais inquiète en même temps!

NB: voir l'article du 7/11/2021 sur la lanterne des morts(?) de St Mayeux ainsi que l'article du 14/10/2020 sur la lanterne des morts de Guégon en Morbihan (sur ce blog).

Références sur ce sujet:

Thesaurus des objets religieux du culte catholique, Paris, 1999 : trilingue anglais, français et italien, l’ouvrage est limité au culte catholique romain, mais issu d’une réflexion plus générale menée sur la lexicologie du patrimoine ; B. Berthod et É. Hardouin-Fugier, Dictionnaire des objets de dévotion dans l’Europe catholique, Paris, 2006 ; B. Berthod, G. Favier et É. Hardouin-Fugier, Dictionnaire des arts

C. Vincent, Fiat Lux : lumière et luminaires dans la vie religieuse du XIIIe au XVIe siècle, Paris, 2004, p. 625 et suiv., références sur la législation canonique et les visites pastorales.


samedi 1 mars 2025

Poème

Au Liscuis

Hiver toujours, morte saison

Besoin absolu de lumière 

Au temps des âmes singulières

Aujourd'hui en déréliction...

Allée couverte néolithique (6000 ans).Photo PJ

Sous un ciel gris et tourmenté

Nos coeurs palpitent à l'unisson

J'entends parfois l'écho des sons

Porté par un vent messager


Le landier aspire au printemps

Les bourgeons tendres donnent la mesure,

Comme une rythmique  de  la césure

Aux mots  révélés dans l' instant...

Chemin sur le Liscuis. Photo PJ

Le regard s'arrête au Liscuis

Lieu sacré aux anciennes tombes

Souvenir conservé dans l'ombre

D'une douce étreinte du temps jadis!


Pour effacer d'anciens tourments

Allons aux sources, vives et sonores

Leur voix liquide résonne encore

Chantre de vie depuis longtemps


Revisitons un jour sans fin

Notre Comté des amours tendres

Sans jamais nous lasser d'attendre

L'épilogue qui viendra demain.

dimanche 23 février 2025

Alignement des planètes à partir du 28 février

En fin de mois, un "alignement de planètes"visible par ciel clair.

Dans le ciel dégagé au crépuscule...
Les reliefs offrant une vision dégagée vers l'Ouest deviendront un observatoire si le ciel s'est vidé de son poids de nuages! Le ciel  étoilé offre une vision intéressante en toute saison et pas seulement au mois d'août(le 13 mars, c'est une éclipse de lune..).

Le regard au Ponant, le 28 et plus tard, lorsque le soleil  quittera l'horizon, un "alignement" de planètes  pourrait se voir: du Sud Sud-Est à l'Ouest et de gauche à droite et en descendant: Mars, Jupiter, Uranus, Vénus, Neptune, Mercure et Saturne, donc potentiellement 7 planètes orbitent autour du soleil dans un même plan nommé écliptique.

Les plus brillantes: Mars, Jupiter et Vénus seront les plus faciles à voir. Par contre, Mercure et Saturne seront les plus basses sur l'horizon Ouest, côté du couchant et très difficiles à voir. Ainsi à la veille du printemps (qui débute le 20 mars) le ciel pourrait offrir sa multitude étoilée si le temps s'améliore...

Sources: la Cité de l'espace à Toulouse

vendredi 21 février 2025

Le Daoulas en hiver à Bon Repos-sur-Blavet, Côtes d'Armor

Gorges du Daoulas en hiver

La rivière Daoulas est un affluent du Blavet qui prend sa source au Nord de Saint Mayeux et qui fait 18,74 kms de longueur. Son nom vient du breton "daou glaz" qui signifie "les deux ruisseaux" et effectivement, bien avant les gorges, on observe la confluence de deux cours d'eau (au Sud et à proximité du manoir de Correc) renforçant le cours de la rivière qui perce et façonne le lit vif dans le secteur très minéral des gorges, le flanc Nord du synclinal médian paléozoïque armoricain.

Gorges du Daoulas, amont du moulin vers 1905: c. post. Villard
Cette vue montre l'endroit vers 1905. L'absence d'arbres est frappante. Les gorges sont situées dans des roches schisteuses dominantes du Silurien entre sa confluence et le viaduc proche du moulin de Bothoa, puis du Silurodévonien en allant vers le nord et pratiquement jusqu'au niveau du     Longeau, un manoir situé en rive gauche de la rivière, sur Saint Gelven. Le Dévonien est marqué par la présence de grès-quartzite interstratifié dans les schistes et constituant une sorte "d'armature" résistante à l'érosion, ce qui explique le relief encore relativement vigoureux à cet endroit.
Lit vif du Daoulas en février 2025. PhotoPJ


En février 2025, le Daoulas fait entendre sa voix et prend des allures de torrent aux eaux claires et vives.



Daoulas sous le viaduc (anc. chemin de fer) PJ
Sous le viaduc près du moulin ruiné de Bothoa, la rivière devient plus régulière et moins sonore.
Viaduc du Daoulas en monzodiorite de Plélauff.PJ

Le viaduc est toujours en place et ne sert plus que pour les utilisateurs de la voie verte (piétons et vélos). Ce viaduc a été construit fin XIXe (la liaison ferroviaire fonctionne en 1902) et avec des pierres venues des carrières de Plélauff à quelques kilomètres. La roche utilisée est le faciès le plus sombre de ce que l'on nomme habituellement la granodiorite de Plélauff. La roche est ici une monzodiorite dans laquelle on peut observer des inclusions ou enclaves du granite de Rostrenen. Ces deux formations sont en réalité synchrones autour de 300 millions d'années.



Passée granite de Rostrenen dans monzodiorite de Plélauff. PJ
                                                                                                                        
Sources dans les schistes en rive droite près du moulin ruiné
Cette année le sol regorge d'eau et les sources coulent à plein débit, tout comme les fontaines du pays.
La végétation encore endormie donne déjà des signes annonciateurs du printemps et des beaux jours!