L'étrange calvaire au Nord du bourg de Caurel
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Calvaire aux trois têtes sur les hauts de Caurel. |
Ce serait donc en 1913, deuxième date gravée sur le calvaire, sous le ministère du curé Guyomar que le calvaire aurait été rapproché du bourg. Mais pourquoi ce déplacement?
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Peinture d'Emile Simon réalisée durant la guerre de 1939-1945, représentant ce calvaire. Photo PJ |
"Le peintre Emile Simon est né le 20 février 1890 à Rennes.
Il fait ses études à l’Ecole des Beaux-arts de Rennes, puis
à l’Ecole des Beaux-arts de Paris dans l’atelier de Fernand Cormon. Il obtient
le prix de Rome en 1912.
Après sa mobilisation pendant la Première Guerre mondiale, il tombe gravement malade de la grippe espagnole en 1917. En 1922 il devient professeur à l’École des Beaux-Arts de Nantes dirigée par Emmanuel Fougerat. Peintre de paysages, il expose régulièrement au Salon des Artistes Français, où il reçoit plusieurs prix au cours des années trente.Domicilié à Nantes, Emile Simon parcourt la Bretagne, en particulier le Pays bigouden et le Cap Sizun.
En 1943, il s’installe au manoir de Squividan à Clohars-Fouesnant (Finistère) avec l’artiste-peintre Madeleine Fié-Fieux et son mari. C’est là qu’il décédera le 25 septembre 1976."*
Socle du calvaire à trilogie symbolique. Photo PJ |
Interrogé sur ce calvaire, Jef Philippe, bien connu dans le pays pour ses connaissances dans le domaine religieux nous donne cette explication:
" Quant aux figures du socle j'aurais comme hypothèse qu'il s'agit, en traits grossiers, de la trilogie habituelle : à gauche, la Vierge Marie, à droite saint Jean (tenant en main une esquisse de vase sacré, selon l'habitude). Au centre, les cheveux au vent, Marie-Madeleine : traditionnellement on la représente décoiffée car elle était confondue avec un femme qui avait versé des larmes sur les pieds de Jésus en signe de conversion, et les avait ensuite essuyées de ses longs cheveux. Et on la confondait aussi avec la femme adultère amenée devant Jésus, d'où la tendance à la représenter en mondaine...".
Cette trilogie est donc conforme à ce qui peut se voir habituellement et le personnage tête nue du centre n'est pas un ange mais une femme dont la chevelure grossièrement esquissée pouvait passer pour ce que j'avais cru être des ailes d'ange. Il s'agirait donc bien de Marie-Madeleine avec Marie à gauche et Saint Jean à droite...
* Publié le 30/09/2024 par « Saint Guénolé par
les champs et par les grèves »